Inégalités au travail: ça ne s’arrange pas

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Revue de presseKiosque360. Les inégalités du marché du travail marocain sont profondes. Elles reflètent les insuffisances de la trajectoire de croissance actuelle et d’une société peu inclusive. Des axes de réformes existent. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inspirations ÉCO.

Le 13/01/2022 à 22h07

Aux grands maux, les grands remèdes. Pour répondre à la crise des inégalités, des mesures fortes et urgentes s’imposent. C'est en substance ce que relève Les Inspirations ÉCO du rapport de Oxfam sur les inégalités du marché du travail au Maroc.

Le journal, dans son édition du jour, rappelle que «le marché du travail marocain, profondément inégalitaire, est le reflet des insuffisances de la trajectoire de croissance actuelle et d’une société peu inclusive, qui marginalise femmes et jeunes». Cela conforte «une réalité inquiétante d'un marché du travail caractérisé par une forte précarité, en lien avec la prépondérance de l’informalité».

Ces constats étant faits, des pistes de réformes existent: «décupler l’accès à une couverture sociale de l’occupation d’un emploi permettrait l’amélioration des conditions de vie des femmes marocaines et de protéger l’emploi, surtout chez les PME et TPE, et ce à travers un plan ciblant prioritairement les jeunes et les femmes».

Il s’agit aussi de «mettre en place un plan de formalisation de l’activité économique, améliorer la flexibilité des procédures administratives, investir dans les programmes d’accompagnement et de mentorat post-création et instaurer des abattements fiscaux pour les entreprises pour l’embauche de jeunes en CDI».

Il est également important «d’investir dans l’employabilité des jeunes en impulsant des mesures comme l’amélioration de la qualité des formations post-baccalauréat, notamment en les rapprochant des besoins du secteur privé, et en multipliant, par exemple, les stages rémunérés».

Le quotidien conseille en outre d’«investir dans les secteurs d’activité pour lesquels le Maroc dispose d’ores et déjà d’une main-d’œuvre qualifiée et de proposer des mécanismes de formation professionnelle permettant une spécialisation des compétences». Il faut dire que le chômage est massif chez les jeunes urbains malgré l’allongement progressif de la scolarisation. «Au sein des 15-24 ans, le taux de chômage concerne près d’un jeune sur 4 (24% en 2019), et suit une tendance haussière ces dernières années. En effet, les personnes de cette tranche d’âge, résidant en ville, sont affectées par un taux de chômage 3 à 4 fois plus élevé que l'ensemble de la population marocaine (38% en 2019 et jusqu’à 42% en 2017)», rapporte le quotidien.

Par Rachid Al Arbi
Le 13/01/2022 à 22h07