«L’escalade» des prix à la consommation se poursuit, écrit le HCP dans son dernier point de conjoncture de l’économie nationale. Les prix ont en effet grimpé de 6,3% au cours du deuxième trimestre de 2022, au lieu d’une hausse de 4% au trimestre précédent et de 1,6% au cours de la même période de 2021. Cette accélération est la résultante de la progression de 9,5% des prix des produits alimentaires et de 4,1% de ceux des produits non-alimentaires.
L’envolée des prix des produits alimentaires proviendrait surtout de la poursuite du renchérissement des produits «hors frais» qui auraient contribué pour 3,3 points à l’évolution des prix, explique le HCP.
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Par ailleurs, l’escalade des cours mondiaux des matières premières agricoles aurait été responsable de la hausse des prix des produits à base de céréales et d'huiles végétales, de viande de volaille et de lait et autres produits laitiers, dans le sillage du renchérissement des prix des aliments composés et pour le bétail.
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De plus, les prix des produits frais ont, pour leur part, connu un redressement au cours du deuxième trimestre de 2022, contribuant pour 0,4 point à la hausse des prix à la consommation, dans le sillage de la hausse plus marquée du prix des légumes frais, indique le HCP.
Quant aux produits non-alimentaires, les tensions sur les prix ont concerné, principalement, les carburants (1,4 point de contribution) et, dans une moindre mesure, les produits manufacturés (0,7 point).
Les prix des services ont, par contre, connu une progression moins soutenue comparativement à la même période de l’année passée (+1,4%, au lieu de +1,8% en 2021), en dépit d’une hausse dans les forfaits touristiques, explique le HCP.
Ce contexte inflationniste a eu un impact sur la vigueur de la consommation intérieure. Ainsi, la consommation des ménages a été «moins dynamique» au deuxième trimestre, affichant une hausse de 1,8%, au lieu de +13,6% au cours du même trimestre de l’année passée.
«Le léger surplus de la consommation domestique aurait été alimenté par une hausse du flux des crédits à la consommation, une réduction de l’épargne et par la poursuite de l’affermissement des transferts des MRE», fait remarquer le HCP.