«La semaine d’essais aux Pays-Bas met en évidence les niveaux d’efficacité du navire et le rapproche de sa livraison largement attendue», lit-on dans le communiqué de XLCC diffusé ce mercredi 17 mai 2023.
Le navire tient compte de l’expansion de la capacité du marché que XLCC doit apporter à l’industrie de la fabrication et de l’installation de câbles électriques sous-marins.
La demande de câbles à haute tension devrait être multipliée par six au cours des sept prochaines années, car le Royaume-Uni vise à être alimenté exclusivement par de l’énergie propre d’ici 2035, précise la même source.
Le navire XLCC fera un usage intensif des systèmes de stockage d’énergie par batterie et de l’alimentation à quai pour réduire la consommation de carburant et a été conçu avec du méthanol comme carburant une fois opérationnel, note la firme britannique.
Doté de capacités de pointe et conçu pour l’efficacité opérationnelle, le navire XLCC révolutionnera la transition du Royaume-Uni vers l’énergie verte, ajoute le communiqué.
XLCC s’est associé étroitement avec les concepteurs de navires, la société Salt Ship Design, qui a planifié le navire dès sa conception à l’aide d’un logiciel d’ingénierie 3D.
XLCC s’est également associé à SeaTec, la division des services techniques de la société de gestion de navires V. Group.
SeaTec a été désigné pour développer l’énoncé initial des exigences et a continué à soutenir XLCC à travers la conception de concepts et les tests de modèles.
Rappelons que le projet d’interconnexion électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni, initié par la start up britannique Xlinks, a franchi une nouvelle étape fin mars dernier.
Dans un document d’orientation, intitulé «Powering Up Britain: Energy Security Plan», le gouvernement britannique a annoncé avoir entamé l’examen de la viabilité et de l’intérêt de ce projet, afin d’évaluer comment il pourrait contribuer à la sécurité énergétique du Royaume-Uni.
Le peu d’informations dévoilées à ce jour évoque un investissement de l’ordre de 22 milliards de dollars (sans réelle visibilité sur le financement pour l’instant), avec l’ambition de fournir, à partir de 2030, près de 8% des besoins en électricité de la Grande-Bretagne.
Du côté marocain, plusieurs ministres interrogés par Le360 affirment qu’il s’agit «d’un bon projet», mais attendent le feu vert du gouvernement britannique, décisif pour sécuriser la demande en électricité, avant d’entamer les négociations officielles avec les promoteurs de Xlinks. Si le projet aboutit, il devrait logiquement bénéficier du dispositif incitatif de la nouvelle Charte de l’investissement.