L’annonce de la signature du mémorandum est intervenue lors d’un webinaire ayant rassemblé les principales parties prenantes marocaines et indiennes, dans le but de mettre en exergue le potentiel de croissance et des investissements dont disposent les deux pays.
S’exprimant à cette occasion, l’ambassadeur du Maroc en Inde, Mohamed Maliki, a tenu à saluer le niveau des relations politiques liant le Maroc et l’Inde et l’évolution positive que connaissent les relations économiques ces dernières années.
Il a, dans ce sens, mis l’accent sur nombre de joint-ventures de coopération solide et réussie, notamment dans le secteur de la production d’engrais qui constitue l'épine dorsale des échanges bilatéraux, sans pour autant ignorer, a-t-il dit, d'autres produits qui ont commencé à représenter une part importante des relations bilatérales basées sur des partenariats gagnant-gagnant.
"Le mémorandum d'entente conclu entre BMCE Bank of Africa et EXIM Bank of India contribuera à créer davantage d'opportunités commerciales et d'investissement au niveau des deux pays, ce qui aura à coup sûr un impact positif sur les échanges bilatéraux", a expliqué l’ambassadeur.
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Le diplomate marocain a, cependant, noté que les échanges commerciaux n'ont pas pleinement profité de l'excellence des relations politiques liant les deux pays, ni du potentiel et du volume du commerce bilatéral de chacun des deux pays avec le reste du monde.
Le Maroc et l'Inde sont conscients de la nécessité et de l'importance de négocier et de conclure un Accord commercial préférentiel (ACP) à travers lequel une certaine complémentarité peut être atteinte entre les deux marchés, a-t-il indiqué.
Mettre les bouchées doublesPour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade de l’Inde à Rabat, GK Pant, a souligné que le Maroc jouit de plusieurs atouts, dont la stabilité politique, une infrastructure de qualité et une main-d’œuvre hautement qualifiée qui offrent d’énormes potentialités d’investissements aux hommes d’affaires indiens.
Il est temps de "mettre les bouchées doubles" et multiplier les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Inde, a dit le responsable indien, ajoutant que les secteurs d’activités des deux pays sont aussi multiples que variés allant du textile et de l’industrie pharmaceutique à l’industrie automobile et le transport.
Quant à la directrice générale adjointe d'EXIM Bank, Harsha Bangari, elle a fait savoir que l’institution indienne a financé plus de 60 entreprises indiennes dans la région MENA à hauteur de 9 milliards de dollars et aspire à promouvoir davantage d’investissements au Maroc au regard des multiples potentialités dont il dispose.
Détenue à 100% par l’Etat, Exim Bank of India s’assigne pour objectifs de financer, faciliter et promouvoir le commerce international et agit en tant qu’agence nodale par laquelle le gouvernement indien accorde des lignes de crédit aux pays en développement.
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Pour le directeur général délégué de BMCE Bank, Mohamed Agoumi, le mémorandum d’entente paraphé entre les deux banques vise à renforcer la coopération bilatérale, à appuyer financièrement les entreprises marocaines et indiennes et à combiner les efforts des deux parties dans le but ultime de promouvoir le développement en Afrique et en Asie.
Stratégiquement situé au carrefour entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, le Maroc, a-t-il remarqué, constitue une plateforme idoine pour les investisseurs indiens et une porte d’entrée notamment vers les pays avec qui le Royaume est lié avec des Accords de libre-échange.
Ce webinaire a également été marqué par les interventions du directeur général par intérim de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), Hicham Boudraa, qui a présenté un aperçu des grands chantiers de développement lancés au Royaume et des conditions propices, attrayantes et favorables offertes aux investisseurs.
Il en est de même pour le directeur général de Tanger Med Zones, Jaafar Mrhardy, qui a cité, à titre d’exemple, l’ambitieux projet de la Cité Mohammed VI Tanger Tech qui se veut un modèle de projets de coopération et de Partenariat Public-Privé (PPP), national et international.
Le commerce bilatéral entre l'Inde et le Maroc est passé de 973,2 millions de dollars en 2009 à 2,1 milliards de dollars en 2019, grâce à une augmentation significative des investissements dans les secteurs de l’énergie solaire, les NTIC, l’automobile, la fertilisation des terres agricoles, l’agroalimentaire, le textile et l’industrie pharmaceutique.