Une semaine après que l’ANRT a pris la décision d’attribuer la licence 4G aux trois opérateurs marocains, Frédéric Debord, DG de INWI, s’est montré ravi sur les colonnes de l’hebdomadaire La Vie Eco du 27 mars. En effet, le patron du troisième opérateur national est fier du travail fourni par ses équipes, dont le dossier a obtenu la meilleure note. Il rappelle que si Inwi s’est lancée dans cette aventure, c’est parce qu’il a senti la bonne forme du secteur des télécoms. Dix milliards de dirhams seront donc investis sur les cinq prochaines années par l’opérateur.
Concernant la 4G, Frédéric Debord promet à ses clients une baisse des prix des terminaux, des offres compétitives et des frais de connexion moins élevés. Il reste toutefois conscient que la démocratisation de la 4G se fera par étapes, mais cela prendra moins de temps que pour la 3G. Le DG nous informe que INWI a réalisé le deuxième plus gros chiffre d’affaires du secteur et possède actuellement un parc clients qui lui permettra de voir l’avenir avec plus de confiance. Résultat, pour la première fois depuis sa création INWI va gâter ses actionnaires en leur versant 300 millions de dirhams de dividendes pour le compte de l’année 2014. Une opération qui, selon Frédéric Debord, dénote d’une bonne santé financière de l’opérateur.
Par ailleurs, le retard que connaît la loi sur les télécoms semble l’irriter, d’autant plus qu’elle correspond parfaitement aux exigences actuelles du secteur. Cela dit, le patron de INWI a profité de cette interview pour étaler ses revendications. Selon lui, « il faut ouvrir la voie pour un dégroupage total, ainsi qu’un partage et une mutualisation des infrastructures dans des conditions claires, tout en renforçant les prérogatives des instances de régulation ». Néanmoins, pour sa défense, Frédéric Debord assure que INWI a toujours consacré 30% de son chiffre d’affaires depuis 2010 et devra affecter 40 % en 2015 aux investissements dans des infrastructures. Dans ce sens, il estime que la décision de l’ANRT et le projet de loi se recoupent parfaitement avec les exigences de l’opérateur et trouve qu’elles sont équitables. Cela n’empêche, le DG de INWI critique le retard d’application. Enfin, pour que toutes les parties soient satisfaites, il propose qu’un loyer soit payé pour pouvoir bénéficier des infrastructures.