La plupart des difficultés des entreprises sont liées aux délais de paiement. Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, confirme encore une fois l’un des principaux obstacles auxquels se heurte la très petite et moyenne entreprise. L’Economiste, dans son édition du 5 avril, rapporte cette déclaration faite lors du Conseil national de l’entreprise, tenu à Agadir.
Cet événement a été l'occasion, pour le gouverneur de la Banque centrale, de rappeler les mesures en faveur de la moyenne et très petite entreprise, notamment le fonds de soutien financier. Destiné au cofinancement avec les établissements de crédit des TPME viables mais connaissant des difficultés passagères, ce fonds a démarré ses activités au quatrième trimestre 2014. Et, à fin mars 2016, 237 dossiers ont été traités pour un montant total de 1,5 milliard de dirhams. Les TPME bénéficiaires relèvent de l’industrie, de la distribution et du commerce, des BTP, ainsi que des services.
Jouahri s’est également attelé à une analyse approfondie de la situation économique. Une manière aussi de justifier le taux de croissance de 1% annoncé par l’Institution et qui a été vivement critiqué. Le net ralentissement attendu en 2016 s’explique par la baisse de 13,8% de la valeur ajoutée agricole. Surtout que la production céréalière ne devrait pas dépasser 38 millions de quintaux, alors que la croissance du non agricole tournerait autour de 3%.
Les prévisions sont néanmoins relativement optimistes pour 2017, sous réserve d’une récolte céréalière moyenne de 70 millions de quintaux. Car, malgré la baisse de sa part dans le PIB à environ 11% en 2014 au lieu de 15% en 1998, l’activité agricole impacte la croissance globale du PIB. Le secteur demeure le plus grand employeur avec un volume de 39,9% en moyenne entre 2008 et 2014.