Les Assemblées annuelles de la BAD monopolisent les colonnes de la presse francophone datée de ce vendredi 31 mai. "Quand une institution internationale aussi prestigieuse que la Banque africaine de développement tient sa grande messe à Marrakech avec 3000 invités de marque et huit chefs d’Etat, c’est plus d’une marque de confiance", lit-on dans l’éditorial de La Vie Eco. Une marque de confiance dont le Maroc en a besoin en cette période de repli économique.
Sous le titre "Une autre vision pour l’Afrique", L’Economiste révèle la face cachée des Assemblées de la BAD. "La présence des fonds de placement et aussi de très nombreux chefs d’entreprises (pas assez du Maroc !) marque un changement de référence", constate le quotidien économique. Dans son dossier consacré à l’événement qui prend fin ce vendredi, L’Economiste indique que la BAD compte capitaliser sur la rencontre de Marrakech pour la reconstruction de l’Afrique.
A en juger par les interventions des experts, les investisseurs évitent le continent pour des raisons fiscales, tout en précisant que le développement passe par un retour de ces hommes d’affaires au bercail. Pour L’Economiste, les grands patrons ont confiance dans le continent. Et parmi ces grands patrons, il y a trois investisseurs marocains classés dans le top ten des milliardaires d’Afrique. Il s’agit en l’occurrence de Miloud Chaâbi, Othmane Benjelloun et Anass Sefrioui.
Ces Assemblées ont été l’occasion pour les officiels marocains de faire le point sur la deuxième sortie à l’international du Maroc en moins de six mois. La semaine dernière, le Maroc a pu lever 750 millions de dollars. Sur Aujourd’hui le Maroc, on apprend que le ministre des Finances s’est expliqué finalement, "estampant toute ambiguïté autour des motivations du royaume quant à la seconde émission en moins de six mois"."Le Maroc ne refuse rien du moment qu’on lui offre de bonnes opportunités de financement et projette même d’élargir ses champs d’action en s’ouvrant sur de nouveaux marchés financiers". Tels sont les propos de Nizar Baraka rapportés par Aujourd’hui le Maroc.
Dans cette conjoncture, l’événement de la BAD ne peut qu’être bénéfique pour la promotion du Maroc à tous les points de vue, notamment politique et économique. Aujourd’hui, le Maroc est un acteur majeur du continent africain et sa stratégie d’investissement commence à donner ses fruits. D’où l’intérêt d’accélérer la cadence surtout qu’en face il y a des concurrents de taille tels la Turquie et le Brésil.