L’impact du coronavirus n’a pas épargné la situation économique et sociale des ménages. Se basant sur l’enquête menée du 15 au 24 juin par le HCP auprès d’un échantillon de 2.169 ménages, L’Economiste rapporte dans son édition du jour des résultats pour le moins étonnants. Ainsi, le journal relève que deux actifs occupés sur trois sont au chômage. La proportion s’élève à 88% parmi les artisans et les ouvriers qualifiés et à 79% les manœuvres non agricoles. Les activités les plus touchées restent les indépendants, le BTP et l’industrie.
Autre constat relevé par le quotidien: le tiers des actifs occupés ont repris du service alors que plus de la moitié (53%) sont toujours en situation d’arrêt alors que le tiers (36%) a repris ses activités. «Cette reprise est observée parmi les citadins plus que chez les ruraux», constate le journal.
Le pire dans tout cela est la chute du pouvoir d’achat causée par le plongeon de 50% du revenu mensuel. Ce recul est plus prononcé dans le monde rural: 62% contre 46% pour les citadins. Dans le détail, «la baisse du revenu mensuel moyen a atteint 74% parmi les artisans et les ouvriers qualifiés, 71% pour les ouvriers, 65% parmi les exploitants agricoles, 40% parmi les employés, 32% pour les cadres moyens et 24% pour les cadres supérieurs». Celle-ci est plus prononcée chez les indépendants ou les employeurs. Pour ce qui est du secteur, la baisse est de 68% parmi les travailleurs du BTP, 55% de l’industrie et 39% des services.
Dans ces conditions, L’Economiste remarque qu’une personne sur 4 a bénéficié de l’aide publique. «Pour compenser la perte d’emploi et la baisse de revenu, 30% des personnes en âge d’activité ont sollicité l’aide de l’Etat ou de l’employeur dans le cadre des programmes de soutien aux personnes ayant perdu leur emploi dans le secteur privé, formel ou informel».
Ceci dit, le quotidien indique que l’aide publique n’a permis de compenser que 35% des pertes de revenus. Par secteur, la part de compensation des pertes de revenus s’élève à 17% dans les services, 47% pour l’industrie et 57% dans le commerce. L’agriculture et le BTP s’accaparent la part du lion avec, avec respectivement 77% et 91%.