La baisse des taux de crédit ne profite pas à tout le monde. Dans son édition du jour, L’Economiste assure que ce sont "les entreprises les mieux notées qui ont le plus de chances de bénéficier des dernières baisses". Elles ont même le privilège d'obtenir leur notation auprès des banques, pour ainsi se consolider et obtenir des avantages en matière de tarification.
Ce sont donc, comme le constate le quotidien économique, les grandes entreprises qui ont le plus profité de la décontraction des taux. "Les tarifs appliqués à cette catégorie de clientèle ont baissé de 43 points de base. Il faut dire que ces clients sont ceux qui représentent le moins de risque. Pour preuve, leurs créances en souffrance sont significativement inférieures à la moyenne du secteur (10,4%)."
Pour les TMPE, c’est une autre paire de manches. Considérées comme plus risquées, ces entreprises ne profitent pas tellement de la baisse des taux débiteurs puisque le recul n’est que de 13 points de base à 7,37% en 2016. Si Bank Al-Maghrib incite les banques à faire plus d’efforts envers cette clientèle, force est de constater que l’on est encore loin du compte. Quelques progrès sont tout de même à noter, puisque les concours aux entreprises non financières ont progressé de 4% sur les 6 premiers mois de l’année, et ce dans plusieurs secteurs (industrie, commerce, BTP...).
Les particuliers porteurs de projets immobiliers ou voulant acquérir un logement bénéficient, quant à eux, de conditions intéressantes, souligne le quotidien. Les taux moyens appliqués aux nouveaux crédits immobiliers acquéreurs ont baissé de 10 points de base au second trimestre à 5,25%. "Ces taux se sont installés en dessous de 6% sur les deux derniers trimestres."
La demande de crédits, qui reste peu importante dans les entreprises, s’est davantage manifestée au sein des ménages et des activités de marché. Ils ont ainsi contribué aux revenus des banques avec un encours totalisant 193 milliards de DH, en progression de près de 5% en un an.
D’une manière globale, la baisse des taux, au second trimestre, atteint 22 points de base, les fixant en moyenne à 5,26%. A l’exception des prêts à l’équipement (avec un renchérissement de 12 points du taux), le recul a concerné toutes les autres catégories de crédit.
