Selon le rapport semestriel de la BM "Perspectives pour l’économie mondiale" publié mardi, 8 janvier, "une récolte agricole abondante et une conjoncture touristique favorable ont contribué à stimuler la croissance au Maroc (…) en 2018, que l’on estime avoir atteint 3,2%".
Pour ce qui est des perspectives à moyen terme de l'économie marocaine, la Banque mondiale table sur une croissance de 2,9% en 2019, "grâce aux réformes entreprises et à l’amélioration de l’activité touristique", et un taux de 3,5% en 2020 et 2021.
Au niveau de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), la croissance s’est améliorée en 2018 pour atteindre 1,7%, grâce à l’accélération de l’activité à la fois dans les pays exportateurs et importateurs de pétrole, relève le rapport.
La croissance de la région devrait progresser à 1,9% en 2019, poursuit l'Institution de Bretton Woods, notant qu’en dépit "du ralentissement du commerce international et du durcissement des conditions de financement extérieur, on prévoit qu'elle sera favorisée par des facteurs intérieurs tels les réformes des politiques publiques".
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"Les prévisions de croissance pour la région reposent sur le double postulat que les tensions géopolitiques ne s’intensifient pas de façon considérable, et que les conflits affectant certaines économies auront des répercussions limitées sur le reste de la région", explique la même source.
A l'échelle mondiale, la croissance économique devrait fléchir cette année pour passer d'un taux (révisé à la baisse) de 3% en 2018 à 2,9% en 2019 dans un contexte d’accentuation des risques de détérioration des perspectives.
La BM constate que les échanges commerciaux internationaux et l’activité manufacturière mondiale faiblissent, les tensions commerciales restent vives et les marchés financiers exercent de fortes pressions sur certains grands pays émergents.
Selon le rapport, la croissance devrait tomber à 2% cette année dans les économies avancées. Dans le même temps, le ralentissement de la demande extérieure, l'accroissement des charges d’emprunt et la persistance de l’incertitude en matière de politiques publiques devraient peser sur les perspectives des marchés émergents et des économies en développement. Dans ce groupe de pays, la croissance économique devrait rester stable cette année, mais à un taux de 4,2% plus faible que prévu.