La Banque mondiale tire la sonnette d'alarme

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Revue de presseKiosque360. le dernier rapport semestriel de la Banque mondiale indique qu'avec un taux d'investissement supérieur à 30% du PIB, le modèle économique marocain fondé sur la demande intérieure risque de s'essouffler.

Le 03/10/2018 à 22h56

La capacité du Maroc à générer une croissance plus forte, durable et solidaire inquiète la Banque mondiale, affirme Aujourd'hui le Maroc qui, dans son édition du 4 octobre, consacre un article au dernier rapport semestriel de l'institution de Bretton Woods sur la situation économique de la région Mena.

Au-delà de la stabilité macroéconomique, le principal défi économique du Maroc, à moyen terme, est essentiellement lié à sa capacité à générer une croissance plus forte, durable et solidaire. Ce qui soulève, selon les experts de la Banque Mondiale, des questions quant à la vulnérabilité et à la durabilité de la trajectoire actuelle de développement du pays.

L'institution financière internationale explique qu'avec un taux d'investissement supérieur à 30% du PIB depuis 2008, le modèle économique marocain fondé sur la demande intérieure risque de s'essouffler sans une augmentation significative des retombées de l'investissement et de la productivité.

Durant ces deux dernières décennies, la croissance a essentiellement reposé sur l'accumulation du regroupant des IDE et des entreprises d'Etat, qu'il sera difficile de maintenir si les gains de productivité totale des facteurs n'augmentent pas. Ainsi, il faudra redoubler d'efforts pour améliorer le climat des affaires et renforcer la compétitivité de l'économie via, notamment, des politiques commerciales et de concurrence.

Si les conditions sont réunies, la croissance de l'économie non-agricole pourrait s'accélérer d'environ 5% à moyen terme. La Banque mondiale se montre, par ailleurs, très pessimiste concernant les disparités territoriales, en dépit de réalisations et d'acquis relativement importants.

Par Fayçal Ismaili
Le 03/10/2018 à 22h56