A l’occasion du Conseil de surveillance de la Banque populaire régionale de la région du Souss Massa, Mohamed Benchaâboun a expliqué les enjeux de la réforme de la banque mutualiste et son implication dans la régionalisation avancée. Une vision qu’il a dévoilée au cours d’un entretien publié dans L’Economiste, daté du 26 juillet. Ainsi, le président du groupe affirme que les Banques populaires régionales auront désormais plus d’autonomie afin d’accompagner le client au plus près.
L’organisation mutualiste du groupe Banques Populaires sera un atout majeur, pour son nouveau rôle dans les régions. Benchaâboun rappelle que ce système garantit une récurrence des revenus des banques régionales. Car elles ne sont plus désormais exposées uniquement sur leurs territoires mais, également, au travers de leur participation dans la Banque centrale populaire, sur l’ensemble du territoire national et au niveau international. Ce qui rend leurs résultats moins sensibles aux aléas de la région. De son côté, la Banque centrale populaire, en tant qu’actionnaire des banques régionales, affiche aujourd’hui sur le marché la totalité des résultats générés par les différentes composantes du groupe.
Le patron du Groupe Banques populaires est également revenu sur le ralentissement des transferts des MRE, essentiellement dans la zone euro. Il estime néanmoins que, depuis deux ans, la tendance s’est inversée, avec une reprise des transferts en raison du redémarrage des économies des pays du Sud. Banchaâboun rappelle que les dépôts des Marocains du monde pèsent près de 20% des dépôts bancaires à l’échelle nationale. Et en ce qui concerne son groupe, eu égard à sa position sur ce segment de clientèle (51% de parts de marché), les dépôts des MRE représentent 40% des dépôts clients gérés par les banques régionales.