C’est en exclusivité que le quotidien l’Economiste du 17 février nous annonce la création de «Attaamine Chaabi». Vous l’aurez compris, c’est en effet la branche assurance de la BCP créée en partenariat avec la Mutuelle centrale marocaine d’assurance (MCMA). Les deux partenaires se sont regroupés et ont constitué alors un fonds d’établissement de 50 millions de dirhams, dont 49 millions appartiennent à la MCMA. Cela fait plus de quinze ans que la BCP cherche à investir le secteur des assurances, selon le quotidien. D’après, Laîdi El Wardi, DG banque de détail et Marocains du Monde à la BCP, cité dans l’article, un assureur étranger n’aurait rien apporté au groupe en termes de produits et d’expertises. La nouvelle entité commercialisera, seulement, des assurances-vie à travers le vaste réseau d’agence dont dispose la BCP. Laîdi El Wardi, estime que ses équipes ont acquis beaucoup d’expérience dans ce sens en commercialisant des produits d’épargne retraite de la CNIA ou de la MCMA. Cependant, la banque semble regretter la réglementation qui lui interdit de proposer des produits non-vie. Cela dit, Mohamed Karim Mounir, DG en charge du secrétariat général du Crédit populaire du Maroc, ne perd pas espoir et annonce des discussions avec l’administration pour la distribution de ces produits d’assurance.
Rappelez vous, en 2010 les deux entreprises avaient signé un accord pour que la BCP distribue les produits de la MCMA. Un partenariat qui donne naissance aujourd’hui à une entité à part entière. Celle-ci, selon le DG adjoint de la MCMA Larbi Lahlou, prolongera le business développé jusqu’ici. Dans ce sens, toute la gestion opérationnelle sera confiée à l’assureur et le volet commercial sera piloté par la BCP et ses agences. L’objectif : faire passer le nombre de contrats signés de 120 000, actuellement, à 300 000 contrats dans les deux prochaines années. La BCP peut compter sur sa clientèle qui dépasse les 3,5 millions de particuliers. Au final, le but est, selon Mohamed Karim Mounir, de faire croitre le taux de pénétration de l’assurance-vie qui ne dépasse pas les 3%. Les responsables de la banque cherchent ainsi à rassurer le secteur des assurances. La nouvelle entité se contentera pour cette année du lancement de quelques produits classiques et de redynamiser la distribution au niveau du réseau. En tout cas, les sociétaires de la mutuelle ne semblent pas contre une migration vers la nouvelle structure. Cependant, le management de la banque assure que la transition se fera progressivement sans que cela ne perturbe les clients.