«La BERD est en train de négocier auprès de Bank Al-Maghrib la possibilité de financer des émissions obligataires en dirhams pour renforcer ses capacités d’intervention en monnaie locale», lit-on dans les colonnes de L’Economiste daté du 17 mars. Et le journal de préciser que l’annonce a été faite en marge d’une rencontre à la Chambre française de commerce et d’industrie (CFCIM).
Une fois acquise, cette possibilité sera le point d’orgue des activités de l’institution financière au Maroc, démarrées il y a un peu plus de trois ans. «Nous avons été l’une des premières institutions internationales à opérer de la dette en dirham, à travers un mécanisme développé en interne qui nous rend tout de même marginalement plus chers que la contrepartie banque marocaine», explique le directeur de la Berd, cité par le quotidien.
La banque a déjà à son actif un total de 766 millions d’euros investis au Maroc, répartis en divers types d’opérations de financement et de secteurs d’activité. Une trentaine de projets ont été soutenus à travers ces interventions. La plus grosse partie de cette manne est allée vers les infrastructures, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, mais aussi à l’appui aux PME, via les institutions locales.
La banque européenne fait d'ailleurs particulièrement les yeux doux aux PME, avec 192 millions d’euros de lignes de crédit accordées à deux banques locales. Et dans son package opérationnel, la Berd déploie tout un programme d’assistance technique qui a déjà bénéficié à plus de 214 petites et moyennes structures marocaines.