La Banque Islamique de Développement lorgne les biens Waqf du ministère de Habous. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte ainsi que la BID veut participer au financement de leur valorisation via son fonds d'investissement en propriété Awqaf (APIF). Elle vient d’ailleurs, comme le rapporte le quotidien, de détailler son offre de financement. Il s’agit particulièrement de présenter les avantages du financement du fonds, mais aussi d’étudier la possibilité de développement d’éventuels partenariats avec des acteurs marocains publics ou privés. Le journal relève que cette présentation tombe à pic pour les Habous qui ont entamé une stratégie nationale pour la modernisation des méthodes de gestion de leur ministère. L'Economiste rappelle que le fonds, qui a été créé en 2001, est doté de la mission de redynamiser le Waqf dans les pays musulmans, pour augmenter la rentabilité. Question de favoriser le lancement d'œuvres sociales ou caritatives financées par ces biens revalorisés. Une sorte de redistribution sociale. Or, il s’avère que la contribution des biens gérés par les Habous reste assez faible. La BID propose donc des financements pour les biens immobiliers à caractère commercial, avec une contribution minimale de 5 millions de dollars et pouvant aller jusqu'à 15 millions de dollars. Les petits projets auront droit à l’ouverture d'une ligne de financement bancaire refinancée par une banque locale. Ainsi, la BID peut prendre en charge la totalité du projet ou financer 75% de l’acquisition des bâtiments industriels dans le secteur de la construction, par exemple. À noter que la durée du prêt ne dépasse pas les 15 ans. À ce jour, une soixantaine de projets ont bénéficié de l’appui de la BID dans 30 pays de par le monde, mais pas encore au Maroc.
Par Rachid Al Arbi
Le 29/08/2018 à 23h40
