Les mauvaises nouvelles relatives à la santé économique du pays continuent de faire la Une des journaux. Dans son édition de ce mercredi 12 juin, L’Economiste révèle le "dernier avertissement" relatif à la Bourse de Casablanca. "La position du Maroc dans l’indice Morgan Stanley Capital International (MSCI), intervenu le 11 juin, va confirmer le Maroc dans le MSCI Emerging Markets (EM) ou une rétrogradation vers le MSCI Frontier Markets(FM)", explique le quotidien économique.
Le journal compare le Maroc à cet "élève qui est resté dernier de sa classe et qui estime qu’un recul d’une classe lui permettra de s’aguerrir pour mieux rebondir". Même si la Bourse de Casablanca est "sur la corde raide", une sortie du MSCI "affectera le prestige du Maroc" mais "offrira plus d’opportunités pour la place casablancaise", précise L’Economiste.
Les enjeux
Dans son analyse, le quotidien économique avance que "globalement, une sortie du Maroc du MSCI EM ne se traduira pas forcément par un mouvement massif de vente". "Si un reclassement vers le MSCI FM ne devrait pas enfoncer davantage la place, le challenge reste le même". "Il s’agira d’améliorer la liquidité du marché et la capitalisation flottante pour retrouver rapidement le MSCI EM, dans de meilleures dispositions", ajoute le journal.
Une lecture que tend à confirmer Sébastien Henin, portfolio manager chez The National Investor (Abu Dhabi). Interviewé par le journal, le spécialiste des bourses de la région MENA, affirme qu'"un reclassement dans le Frontier Markets, n’est ni une surprise ni une fatalité". Le Maroc aura néanmoins des mesures claires à prendre. Pour l’expert, il s’agit de "cibler à la fois le flottant des sociétés cotées ainsi que la liquidité du marché". Concernant "l’amélioration de la liquidité", "il faudrait encourager les particuliers à investir sur la place casablancaise". Un sacré challenge dans la conjoncture économique actuelle.