L'Économiste affirme, dans son édition du jour, que "la place de Casablanca n'est pas si onéreuse que cela". Se basant sur une étude de CFG Bank comparant le marché action marocain à un benchmark de bourses de pays émergents (Turquie, Egypte, Afrique du Sud et Tunisie), le journal relève que la Bourse est même l’une des places "les moins chères de la région, bien que le Maroc présente le PER constaté le plus élevé de l’échantillon considéré".
Le quotidien explique que "la cherté d’un marché est évaluée à travers l’écart entre le PER théorique et le PER constaté", sachant que le PER théorique est une fonction arithmétique du taux sans risque et du taux de distribution de dividendes de chaque pays. Ainsi, "le Maroc présente le taux de distribution le plus élevé et le taux sans risque le plus bas de l'échantillon". En effet, les taux sur les bons du trésor à 10 ans sont à 2,4% au Maroc, 8,8% en Afrique du Sud, 9,6% en Tunisie, 13% en Turquie et à 13,3% en Egypte, alors que le taux de distribution moyen est de 75% au Maroc, 65% en Afrique du Sud, 50% en Tunisie et 30% en Turquie et en Egypte. Toujours est-il que "le marché devrait mathématiquement continuer à traiter de multiples PER plus élevés dans la durée que ses pairs régionaux, sans pour autant être plus cher", indique L'Économiste tout en relevant "des PER théoriques/cibles de 18,4 fois au Maroc, 8 fois en Turquie et en Afrique du Sud, 6,9 fois en Tunisie et 6,8 fois en Egypte".
Le quotidien estime que le PER réel 2021 est de 20 fois au Maroc, 7,4 fois en Turquie, 10,9 fois en Afrique du Sud, 9,1 fois en Tunisie et 8,3 fois en Egypte. Résultat: "l’écart entre le PER théorique et le PER réel 2021 estimé ressort à -7,7% pour la Turquie, 8,7% pour le Maroc, 21,7% pour l’Egypte, 31% pour la Tunisie et 36,3% pour l’Afrique du Sud". Il est donc le deuxième marché le moins cher de la région après la Turquie.
