Dans son édition du 27 novembre, L’Economiste consacre un article au projet de réforme du marché boursier transmis au ministère des Finances. Un plan qui met un accent particulier sur l’amélioration de la liquidité, gros point noir du marché. Deux points sont proposés dans ce sens: développer les introductions en Bourse et l’activité des particuliers. L’objectif étant de relever le ratio de liquidité de 6 à 10% à l’horizon 2020 et de prétendre de nouveau à une place dans le MSCI Emerging Market.
Ainsi, à l’horizon 2020, la place de Casablanca espère accueillir au moins 20 nouvelles entreprises pour une levée de fonds de 20 milliards de dirhams au minimum. Ce ne sera pas une tâche facile puisque seules 6 entreprises ont franchi le pas depuis 2012. Pour atteindre cet objectif, les responsables de la place misent beaucoup sur la pépinière du programme Elite développement avec le London Stock Exchange Group. Au nombre de 48, ces entreprises opèrent dans 16 secteurs et réalisent un chiffre d’affaires de 14 milliards de dirhams. Parmi ces candidats potentiels, la Bourse espère en convaincre une dizaine de s’introduire sur les trois prochaines années. Le projet de réforme vise également à élargir le flottant grâce à l’instauration pour les nouvelles introductions de quatre seuils minimums de flottant, de 10 à 25% du capital, en fonction de la taille de l’opération.
La feuille de route de la Bourse de Casablanca vise par ailleurs à porter la part des opérations de particuliers de 6 à 25% dans trois ans. Pour redynamiser les investissements de cette catégorie, la réforme prévoit la diversification de l’offre de produits aux OPCI ou encore aux ETF. Parallèlement, certains dispositifs comme le plan d’épargne en actions nécessitent des réaménagements. Les propositions d’amélioration du dispositif portent, entre autres, sur le relèvement du plafond des cotisations de 600.000 à un million de dirhams, mais aussi sur le levier fiscal pour drainer l’épargne des ménages vers la Bourse.