La CDG met les points sur les "i"

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Revue de presseLe DG de la Caisse de dépôt et de gestion se livre à un support arabophone. Une première !

Le 29/04/2013 à 20h17, mis à jour le 30/04/2013 à 00h15

Voilà une interview qui fera certainement date. Réputé pour sa grande discrétion, Anass El Alami, directeur général de la CDG (Caisse de Dépôt et de Gestion), se prête pour la première fois et en exclusivité au jeu des questions-réponses d'un support arabophone. A lire cette interview de deux pages accordée à Akhbar Al Yaoum, datée de ce mardi 30 avril, force est de constater que El Alami a tenu à mettre les points sur les "i" sur plusieurs questions liées notamment à la gouvernance de la Caisse et de ses rapports avec le gouvernement.

Cette sortie médiatique de El Alami intervient quelques semaines après son passage au Parlement pour répondre aux questions de la commission des finances. Faut-il rappeler que le groupe parlementaire du parti au pouvoir, le PJD, tire à boulets rouges depuis un bon moment sur la CDG. Il était même question de créer une commission d’enquête portant sur la gouvernance de l'ancien directeur de la Caisse, Mustapha Bakkoury.

Rapport fusionnel avec les Finances

S’agissant des rapports de la CDG avec l’Etat, El Alami a mis l'accent sur "le rapport fusionnel existant entre son institution et le ministère de l'Economie", tout en précisant que "la majorité des investissements passe à travers des accords conclus entre les deux parties".

Dans cet entretien réalisé par le directeur de publication de Akhbar Al Yaoum, le DG de la CDG a tenu à clarifier les choses en parlant du rôle de son institution dans la conservation et la bonne gestion des dépôts de l'Etat. La CDG est-elle un gouvernement ? El Alami réfute cette "accusation" et affirme que la plupart des investissements accomplis par la Caisse sont en phase avec les plans stratégiques établis par le gouvernement. Bref, cette sortie du patron de la CDG a le mérite de lever le voile sur une institution qui participe de manière soutenue au développement des investissements publics.

Compte tenu des projets publics de grande envergure engagés dans le pays, le bras financier de l’Etat a encore du pain sur la planche. Et c’est justement le message clé que veut véhiculer le patron de la CDG à tous ceux qui remettent en cause la bonne gouvernance de la Caisse citée comme une référence par plusieurs organismes internationaux.

Par Wadii Charrad
Le 29/04/2013 à 20h17, mis à jour le 30/04/2013 à 00h15