Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que la consommation de carburant est en chute libre, d'au moins 70%, depuis le confinement décidé par les autorités pour limiter la propagation du coronavirus. Les activités annexes ne sont pas en reste, ajoute le journal. Dans ces conditions, «les stations-service ont été contraintes d'accorder des congés ou d'organiser des roulements pour leurs salariés», tout en écartant tout licenciement pour le moment. Les opérateurs tentent, selon le quotidien, de négocier avec les pétroliers des délais de paiement.
Les opérateurs subissent, de plus, une «dépréciation» des stocks qu'ils détiennent. Des stocks qui ont été constitués à un moment où le cours était plus ou moins élevé, en janvier dernier. L’Economiste évoque des «pertes avoisinant les 1,5 milliard de dirhams pour le secteur». A cela s’ajoute la libéralisation qui a poussé les sociétés pétrolières à appliquer les baisses à l'international sur le prix à la pompe. A ce titre, le journal annonce de nouvelles diminutions des prix à la pompe qui pourraient dépasser 1 dirham la semaine prochaine.
Le journal rappelle que le marché compte 700.000 mètres cubes tous produits confondus, dont 65% pour le diesel. Le secteur, qui est tenu par l'obligation des stocks stratégiques, dispose aujourd'hui de 30 jours. Or, le stockage est normalement de 60 jours.
La situation est tout autre pour le gaz butane. La consommation des ménages a bondi avec la pandémie, mais elle ne fait que compenser la baisse de consommation dans les autres secteurs.