L’appropriation de l’outil numérique, en ces temps de crise, est l’alternative la plus appropriée pour maintenir l’activité en marche. La crise sanitaire actuelle a contribué à une prise de conscience collective quant à la nécessité d’amorcer une véritable révolution numérique, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 18 mai.
Tous les intervenants ont mesuré l’impératif de mettre en place un écosystème numérique plus inclusif. En effet, le Covid-19 a, plus que jamais, révélé l’importance de la digitalisation pour notre société. Les exigences de confinement et de distanciation sociale ont propulsé en avant le rôle de l’outil numérique à tous les niveaux. Un virage décisif s’opère actuellement, aussi bien sur le plan économique que social. Une transition qui tourne aujourd’hui autour de la digitalisation. Tous les secteurs sont directement concernés par la montée de la vague digitale. Administrations publiques, institutions financières, instances sociales, éducatives et médicales n’ont plus le choix. Le passage au numérique s’impose de lui-même.
Avec la crise, le digital s’est ainsi érigé en levier de développement économique et d’inclusion sociale. Il offre de nouvelles opportunités d’employabilité. L’entrepreneuriat digital, qui gagne du terrain, propulse à l’horizon des profils et un savoir-faire innovants. Il faut dire que le Maroc a toujours placé la donne numérique au cœur de ses priorités. Une poussée de la numérisation s’est façonnée ces dernières années, ouvrant la voie à de nouveaux usages. Citons à cet effet le paiement mobile, qui marque ses débuts au Maroc. Toutefois, la mosaïque de l’offre reste incomplète. D’ailleurs, la situation actuelle a permis d’identifier les principaux retards accusés en termes de digitalisation, notamment au niveau des services publics. Le défi de la digitalisation consiste principalement à répondre aux besoins des citoyens en mettant à leur disposition des services flexibles et efficaces. L’instauration de l’administration numérique répond pleinement à cet objectif. D’autres paramètres sont également à prendre en considération, notamment la migration vers des transactions financières dématérialisées, le renforcement de la sécurité numérique et le respect des données personnelles.
Les grands changements qui s’opèrent aujourd’hui ouvrent le débat quant à une éventuelle révision de la stratégie digitale. Cette feuille de route, qui promet une rupture avec les dispositifs passés, devrait être incessamment actualisée pour prendre en considération les nouveaux impératifs du post-Covid. L’Agence de développement digitale, instance chargée de l’implémentation de la stratégie digitale, a proposé, en décembre dernier, des orientations à suivre en matière de développement digital pour les cinq prochaines années. L’ambition étant de transformer les interactions avec l’administration publique à travers une digitalisation de bout en bout des parcours citoyen/entreprise. L’ADD aspire également à ériger le Maroc en hub digital et technologique de référence au niveau africain et à installer plus de 2.500 startups au cours des cinq prochaines années. En termes de formation, l’agence table sur une nouvelle génération de 50.000 jeunes talents employables et le développement d’initiatives spécifiques dans des secteurs tels que l’éducation, la santé, l’agriculture et l’artisanat. L’atteinte de ces objectifs reste tributaire de la réussite de la transformation digitale de l’administration marocaine, du développement accéléré de l’économie digitale au Maroc, de l’inclusion sociale et de la mise en place d’un environnement réglementaire approprié.