La Douane marocaine a décidé de renforcer la lutte contre la contrefaçon en instaurant pour la première fois de lourdes amendes contre les importateurs. Cette action figure dans le projet de la loi des finances 2014, une première dans la législation du pays. Cette lutte, qui associera également l'Office national de la protection industrielle, s'attaquera également à la logistique (véhicules et des lieux d'emmagasinement...) .
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) juge "insuffisante" ces mesures. Elle réclame une implication directe et indépendante des services de police et de la gendarmerie dans la lutte contre la contrefaçon. La police n'agit actuellement que sur ordre du parquet exclusivement, selon les observateurs. "Actuellement, la police et la gendarmerie n'interviennent pas directement. Il leur faut une autorisation de la justice pour mener une opération de saisie et de destruction des produits contrefaits", a indiqué une source à la CGEM. "Nous voulons faire sauter ce fusible", a-t-on affirmé.
Pour rappel, la dernière étude réalisée en 2012 par le Comité national pour la propriété industrielle et anti-contrefaçon a dévoilé que le textile et cuir, les pièces de rechange automobile, l'appareillage électrique, produits d'hygiène et cosmétiques sont les filières les plus exposées à la contrefaçon. Le coût pour l'économie se situe entre 6 et 12 milliards de dirhams, soit 1,3% du PIB national.
