La filière sucrière marocaine a amélioré sa compétitivité de manière significative: une production de 607.000 tonnes de sucre en 2016 assurant un taux de couverture de 50% et un rendement moyen à l’hectare de 12 tonnes, au lieu de 7 tonnes dix ans auparavant. «Mais il faut consolider ces performances pour atteindre les objectifs 2020», déclare Mohamed Fikrat, président directeur général de Cosumar, dans un entretien accordé à L’Economiste pour son édition du 26 avril.
Selon le patron de la plus importante société sucrière du royaume, les résultats records réalisés en 2016 ne permettent pas pour autant d’atteindre les niveaux européens. Il explique que Cosumar a investi dans les dernières technologies afin de s’approcher des meilleurs standards internationaux, tant en termes de performance que de qualité de sucre blanc. Pour l’amont agricole, Cosumar a des objectifs de performance calés sur la stratégie fixée dans le contrat-programme. «Nous avons misé sur la compétitivité de l’ensemble de la chaîne de valeur pour atteindre un taux de couverture de 56% en 2020», déclare Mohamed Fikrat à L’Economiste.
La feuille de route 2020 vise 14 tonnes en termes de rendement de sucre à l’hectare. La réalisation de cet objectif passe par un ensemble de mesures: le développement des variétés performantes et adaptées aux conditions marocaines, la modernisation du train technique, la généralisation de la mécanisation et la promotion des projets d’irrigation des systèmes économes d’eau. A cela s’ajoute le renforcement des actions de recherche et développement par la création des centres régionaux.
Enfin, concernant 2017, Mohamed Fikrat envisage une campagne normale. Mais il espère surtout que les conditions climatiques resteront favorables tout au long de la récolte. Il rappelle aussi que le montant de la subvention suit le niveau du cours à l’international du sucre brut importé pour les besoins du marché national.