Quelle sera l'implication des bureaux de change face au futur régime de change flexible, dont le lancement est prévu au cours de cette année? Pourquoi les cambistes n’ont-ils pas jusqu'ici été associés aux rencontres de formation et de sensibilisation initiées récemment par les autorités concernées? La flexibilité devra-t-elle affecter le modus operandi des bureaux de change? Quid de la valeur des stocks de devises lors du basculement? Autant de questions que se pose Les Eco dans son édition du 21 février.
Certes, l’on sait que l'amplitude de variation du taux de change passera de 0,3% actuellement pour atteindre un nouveau palier qui ne sera annoncé que le jour J, soit le jour du lancement officiel du nouveau régime. Il est tout à fait logique et raisonnable que les autorités tiennent à garder secrète la hauteur du nouveau couloir de variation pour éviter justement toute forme de spéculation.
Au siège de l'Office des changes, à Rabat, on tient à bien à délimiter le territoire des responsabilités de chaque institution impliquée dans ce processus. En tant qu'organisme chargé de l'élaboration des mesures relatives à la réglementation des changes, entre autres, l'Office a annoncé la sortie imminente de l'instruction générale des opérations de change 2017, avec de nouvelles dispositions assouplissant et encadrant les instruments de couverture contre le risque de change. Ces changements devraient intéresser les entreprises exportatrices et importatrice qui, à travers leurs échanges avec le reste du monde, animent le marché des transferts de devises. Le champ d'intervention des opérateurs du change manuel se limite à l'échange des billets de banque. Face à la concurrence des banques, des opérateurs de transfert de fonds et des entités dites sous-délégataires, les bureaux de change, au nombre de 660, s'appuient jusqu'ici sur une force de frappe commerciale impressionnante.