La Grande vitesse ferroviaire au Maroc, un chantier monumental aux traits bien définis

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La ligne de grande vitesse (LGV) Casablanca-Tanger, partie intégrante d'un ambitieux programme d’investissement ayant atteint sa vitesse de croisière, est résolument sur de bons rails, puis qu’elle affiche, fin août, un avancement global de 92%, alors que sa mise en service est promise pour l'été.

Le 30/09/2017 à 12h36

 Le rêve de se doter d'un réseau ferroviaire de grande vitesse, choix naturel pour un Maroc décidément engagé dans la modernisation de ses infrastructures, semble bel et bien s'accomplir. Dans un futur, certes proche, la mobilité entre deux principaux pôles du Royaume, Casablanca et Tanger, pourra se faire en un temps record, annonçant ainsi l'amorce de toute une offre ferrée inspirante à l'échelle régionale.

La ligne de grande vitesse (LGV) Casablanca-Tanger, partie intégrante d'un ambitieux programme d’investissement ayant atteint sa vitesse de croisière, est résolument sur de bons rails, puis qu’elle affiche, fin août, un avancement global de 92%, alors que sa mise en service, qui est promise pour l'été 2018, devra permettre de catalyser le développement de lignes sur les autres axes prévus dans le schéma directeur du TGV.

D'après l'Office National des Chemins de Fer (ONCF), les travaux de génie civil relatif à ce méga-projet sont d’ores et déjà terminés. Ceux des équipements ferroviaires seront achevés avant la fin de l'année 2017, alors que le premier semestre 2018 sera largement dédié aux essais d’homologation du système et à son rodage.

De surcroît, la préparation à son exploitation avance conformément au planning arrêté notamment en ce qui concerne la formation des conducteurs, du personnel de la maintenance et du personnel commercial. D'ailleurs, cette première ligne, conçue d’une façon intégrée, avec l’ambition d’asseoir un modèle viable, constitue un cas d’école au regard de ses spécificités, en offrant l'opportunité de développer l’expertise et le savoir‑faire national et de promouvoir le transfert de compétences.

Par ailleurs, la dimension environnementale est fort présente dans le processus de réalisation de ce chantier gigantesque qui a largement pris en considération les contraintes environnementales, notamment celles associées aux travaux de construction de la LGV. Ainsi, la ligne Tanger‑Casablanca a pu bénéficier d’une stratégie environnementale et de développement durable à même de faire de ce projet un aménagement exemplaire par son insertion dans le territoire traversé.

De ce fait, la prise en compte en amont de l’environnement sur la LGV Tanger-Kénitra a permis, particulièrement, une large anticipation du bilan environnemental. Un état initial détaillé a été réalisé notamment sur la biodiversité au niveau des trois sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) traversés par le projet (marais de Loukkos, estuaire de Tahaddart et la forêt de Khmis Sahel), bien avant le démarrage du chantier.

Car incontestablement, la Grande Vitesse ferroviaire au Maroc devra s'imposer en un véritable accélérateur du développement, de la mobilité et des territoires en faisant de l'écosystème ferroviaire un levier incontournable en matière de développement durable, en mesure de contribuer, de manière palpable à l’équilibre des territoires et conserver leur nature intrinsèque.

De manière générale, l’avènement de cette ligne de train à grande vitesse entraînera de multiples et profondes mutations en faveur des régions traversées, à commencer par l’accroissement de la mobilité des personnes, la recomposition urbaine des territoires desservis, ainsi que l’amélioration de l’attractivité des villes desservies.

Et cette première phase du projet de ligne de train à grande vitesse marocain permettra, tout d'abord, de réduire de plus de la moitié le temps de parcours entre Tanger et Casablanca, et répondre, de façon convenable et durable à la demande qui ne cesse de s'accroître en termes de mobilité et de voyage, mais aussi de fluidifier le trafic ferroviaire fret sur l’axe Tanger-Casablanca.

A en croire le rapport annuel de l'ONCF, les investissements ont atteint pour cet ouvrage un montant de 2,2 milliards de dirhams au titre de 2016.

Depuis son lancement en 2007 jusqu'à sa future mise en service en 2018, ce chantier pharaonique aura franchi d'importantes étapes, passant par l’arrivée en 2015 du tout premier train à grande vitesse au Maroc et le démarrage de la pose des équipements ferroviaires, sans oublier le lancement en 2016, des travaux de réalisation des essais des trains à grande vitesse sur la ligne classique. Bref des prémisses aussi claires que prometteuses annonçant l'achèvement imminent d'un grand ouvrage marocain qui rayonnera à l'échelle régionale

Le 30/09/2017 à 12h36