La hausse des recettes fiscales permet de résorber le déficit budgétaire

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Revue de presseKiosque360. Grâce à la hausse des recettes fiscales, portées par l’IS, le déficit budgétaire se réduit à 7,5 milliards de DH à fin mai. Ceci dit, l'objectif de 3% du PIB sera difficile à atteindre.

Le 23/06/2017 à 01h17

Bonne nouvelle pour le budget. Dans son édition actuellement en kiosque, L’Economiste rapporte que le déficit budgétaire s'est réduit de 18,2 milliards de DH à fin mai, pour s’établir à 7,5 milliards de DH. Cette forte résorption du besoin de l’Etat trouve en grande partie son explication dans la hausse de recettes. A l'exception des droits de douane et de la TIC sur le tabac, toutes les recettes fiscales sont en hausse. L'IS bondit de 18% à 19,6 milliards de DH. «L’évolution des rentrées de l’IS serait impactée notamment par le réaménagement des taux de cet impôt, soit quatre taux proportionnels aux bénéfices nets. Cette mesure a été introduite par la loi de finances 2016 et appliquée à l’IS déclaré en 2017». Pour ce qui est de la TVA, la progression est de 9% pour quelque 23,7 milliards de DH. La TVA à l'intérieur réalise la plus importante progression (13,8%). «Cela confirme la reprise de la consommation», note le journal.

A noter que l’évolution de la TVA à l'intérieur intègre le remboursement de 2,5 milliards de DH de crédit. La TVA à l'importation est elle aussi en amélioration (6,3%), grâce à l’excellent comportement de la TVA sur les produits énergétiques (27%). Concernant l’IR, les recettes ont crû de 4%, compte tenu de la progression de 1,5% de l'IR sur les profits immobiliers et d'une diminution de 8,8% de l'IR sur les salaires servis par la direction des Dépenses de personnel de la Trésorerie générale du royaume.

En parallèle, le budget de l’Etat a également bénéficié de la baisse des dépenses d'investissement à 25,7 milliards de DH. «Le rythme d'exécution des dépenses d'investissement a été certainement influencé par le retard pris par la loi de finances», précise L’Economiste. Plus globalement, les dépenses ont reculé de 4,8% en raison de l'allégement des dépenses d'investissement, de la baisse de 10,3% des charges de la dette budgétisée et de 2,6% des dépenses de fonctionnement qui se sont fixées à 73,8 milliards de DH, dont 43,5 milliards consacrés aux charges salariales, en retrait de 2,2%. «Une diminution de 7,5% est également relevée au niveau des autres biens et services, alors que des transferts ont été opérés au profit de la Caisse marocaine des retraites pour un montant de 5,3 milliards de DH, de 8,3 milliards de DH aux établissements et entreprises publics et 1 milliard de DH aux comptes spéciaux du Trésor».

Toutefois, les charges de la compensation se sont alourdies de 1,1 milliard de DH pour s’établir à 5 milliards de DH. 

Par Rachid Al Arbi
Le 23/06/2017 à 01h17