La hausse du SMIG qui est prévue à partir de ce mois de juillet ne plait pas à tous. Dans son édition du jour, L’Economiste affirme que la seconde hausse de 5% est entrée en vigueur hier mercredi 1er juillet. «Si elle s’applique, cette augmentation serait visible sur les bulletins de paie du mois de juillet», insiste le journal qui relève qu’elle est jugée dénuée de sens dans la conjoncture marquée par la sortie du confinement, la baisse drastique de la commande adressée au Maroc, et le recul de la consommation.
Dans pareil cas, les patrons d’entreprise que cite L’Economiste demandent «une réunion entre les secrétaires généraux des syndicats, le patronat et le gouvernement» tout en appelant les syndicats et le gouvernement «à prendre leurs responsabilités» dans un contexte difficile. Le journal qui cite Miloudi Al Mokhareq, secrétaire général l'UMT assure que le syndicat s'oppose à un report généralisé de la hausse du salaire minimum horaire, mais dit pouvoir examiner la situation des secteurs ou des entreprises en difficulté» avant de relativiser: «Nous parlons de 0,67 DH l'heure, ce qui revient à 128 DH pour 191 heures de travail par mois».
Le quotidien assure que le patronat aurait préféré reporter rapidement la hausse du SMIG pour les entreprises en difficulté et les secteurs fortement impactés. Ce qui ne serait pas une première. Parmi les secteurs en difficulté, il y a l'immobilier où les opérateurs manquent de visibilité. Ceci dit, le journal précise que la FNPI ne s'oppose pas à une augmentation du SMIG, mais à sa mise en œuvre durant cette période difficile. Même chose dans les autres activités, dont la hausse du SMIG se traduirait même par une augmentation du «coût unitaire». C’est notamment le cas de l'industrie du cuir dont l'activité a baissé de moitié, et qui a également du mal à maintenir les emplois.
