L’exécution du contrat-programme de l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), couvrant la période 2014–2017, accuse du retard, rapporte L’Economiste qui consacre, dans son édition du 20 septembre, un article au glissement calendaire du pacte passé entre l’office public et l’Etat.
Ce contrat-programme a néanmoins permis de partiellement redresser la situation financière de l’ONEE. Le résultat net 2016 est ainsi bénéficiaire à 790 millions de dirhams, contre un déficit de 2,34 milliards de dirhams en 2015. Le déficit de trésorerie s’est également réduit, passant à 4,16 milliards de dirhams en 2016, contre 7,29 milliards au début du programme. En l’absence de ce pacte avec les pouvoirs publics, le déficit de trésorerie aurait atteint 38 milliards de dirhams en 2017.
Cette amélioration est imputée à l’effet conjugué de plusieurs mesures. L’appui budgétaire de l’Etat, d'un montant de 7,61 milliards de dirhams, dont deux milliards au titre de recapitalisation, s'est avéré précieux. L’office a également dégagé des économies de 3,65 milliards de dirhams sur les charges, contre un objectif initial de 8,2 milliards. La baisse du cours du pétrole et la réduction de la consommation du fioul ont embelli les comptes de l’entreprise.
Il n’empêche que certains boulets persistent, souligne L’Economiste. La caisse interne de retraite est une bombe à retardement de plusieurs milliards de dirhams, bombe qui n’a pas encore été désamorcée. L’équation du financement du transfert au Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR) n’est pas résolue, sachant que l’opération pourrait coûter entre 18 et 20 milliards de dirhams. L’Office n’a pas non plus réussi à actionner les synergies entre les branches eau et électricité. Pourtant, le contrat-programme prévoit le regroupement des structures des ex-ONE et ONEP.