Dans un entretien publié jeudi par le magazine français Le Point, Jihad Azour, directeur Afrique du Nord et Moyen- Orient et Asie centrale au sein du Fonds monétaire international, a commenté les décisions prises par le Maroc dans un contexte mondial tendu, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 5 mai.
Dans ce sens, le responsable régional du FMI a tout d’abord évoqué le plan de vaccination marocain établi très rapidement, «lui permettant de vite atteindre un niveau de protection immunitaire assez élevé, ce qui a permis à l’économie de reprendre son cours», souligne-t-il. Aussi, dès 2020, les exportations ont repris.
Il ya eu une modification du système de protection sociale, des mesures économiques visant les entreprises publiques... Des réflexions sur des réformes structurelles ont ensuite été entamé, allant dans la bonne direction, comme le décrit Jihad Azour.
Pour ce responsable, le Royaume « a également réussi, malgré la sécheresse importante qui a frappé le pays cette année, à gérer l’épidémie de Covid-19 en mettant en place des canaux de soutien efficaces», évoquant dans ce sens les aides dédiées au transport de marchandises ou à certaines catégories sociales avec des transferts directs d’argent.
Il y a quelques jours, le FMI a revu à la baisse ses projections pour le Royaume, passant le taux de croissance de 3% à 1,1% en 2022 en raison de l’impact de la sécheresse sur le rendement agricole du pays et du conflit en Ukraine.
En 2023, le FMI prévoit une croissance de 4,6%. Côté inflation, son taux devrait se situer à 4,4% en 2022 puis 2,3% en 2023. Pour Jihad Azour, comme le relaie le journal, le gouvernement marocain engage des mesures plus ciblées, en plus du chantier en cours pour réformer la politique sociale du pays ainsi que les mesures engagées pour relancer les secteurs lourdement impactés par la conjoncture actuelle.