La région du Nord désertée par les touristes européens

Editions Gelbart - Unesco

Revue de presseKiosque360. Les arrivées et nuitées des touristes internationaux sont en baisse dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Face à cela, le tourisme national maintient le rythme. Quant au nombre de touristes en provenance de pays arabes, il explose!

Le 10/04/2016 à 23h12

La région du Nord ne semble plus attirer les touristes étrangers. Dans son édition du jour, L’Economiste fait savoir que «la destination perd du terrain face à d’autres sites en Méditerranée». Le journal, qui cite le CRT de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, justifie cette situation par «le contexte d’instabilité actuel qui favorise d’autres destinations en Méditerranée, au détriment du Nord». Parmi les touristes qui ont déserté la région, une majorité d'Espagnols qui, pour des raisons économiques, optent pour des destinations moins onéreuses en Espagne même ou dans d’autres pays d’Europe.

On assiste, en effet, à une forte régression des arrivées de touristes espagnols (-23%), qui se traduit par une réduction de 25% des nuitées. La tendance est la même pour les touristes français dont les arrivées et les nuitées se sont repliées de 16%.

Si la région perd ses touristes européens, elle fait en revanche le plein de visiteurs en provenance de pays arabes. Tanger «a vu le tourisme arabe exploser par rapport aux années précédentes pour atteindre les 57.000 arrivées, soit une croissance de 46%». Le journal attribue cette évolution au séjour remarqué du roi Salman dans la ville du Détroit. Il y était resté plus d’un mois.

Dans ce sillage, le tourisme national se maintient. Près d’un demi-million de nuitées (+2) ont été recensées.

Ceci étant, Tanger n’a pas atteint son objectif, soit celui de dépasser le million de nuitées. Au contraire, celles-ci sont en baisse de 3% par rapport à l’année précédente.

Toujours est-il que cette réduction du volume est, pour le CRT, «compensée par la qualité des touristes venant à Tanger», principalement des hommes d’affaires.

La situation est plus alarmante pour Tétouan. «La ville ne vit touristiquement parlant que pendant trois à quatre mois, car la destination souffre, en effet, d’une saisonnalité extrême à cause de son produit phare, le balnéaire».

Par Rachid Al Arbi
Le 10/04/2016 à 23h12