Onde de choc pour le tourisme. Dans son édition du 28 juillet, L’Economiste précise que l’interdiction de quitter ou de se rendre dans 8 villes du Royaume, en raison de la forte augmentation des cas de Covid-19, est une décision fatale pour le secteur qui ne s’en relèvera plus. Le journal annonce que plusieurs hôteliers ont décidé de fermer leur établissement et de n’ouvrir leurs portes qu’après l’ouverture des frontières. C’est particulièrement le cas à Marrakech où «la ville touristique est impactée directement par les conséquences de la crise sanitaire depuis la mi-mars».
Le quotidien va même plus loin, affirmant qu’il s’agit d’une gifle pour le secteur hôtelier, principale activité économique de la ville. Le pire est que la décision a été prise sans «même tenir compte des clients en séjour dans les différents hôtels, contraints de quitter les établissements en un temps record en réclamant le remboursement du séjour». Le journal donne l’exemple des clients qui ont sorti leurs enfants de la piscine, ramassé leurs bagages dans la précipitation et fait le check out, dès l’annonce de l’interdiction de déplacement, comme en temps de guerre. Il évoque un autre cas, celui d’un établissement hôtelier qui recevait plus de 100 personnes en séjour et qui a été vidé en une nuit. Il s’en est suivi une décision de fermer jusqu’au 6 août. Dans d’autres hôtels, les vacanciers ont avancé leur départ.
L’Economiste constate qu’au lendemain de cette décision, «les services de réservations de tous les hôtels de Marrakech ont été pris d’assaut par des demandes d’annulations des séjours prévus le week-end prochain et au mois d’août». Même constat à Agadir, à Essaouira, au Mazagan d’El Jadida. «Du jour au lendemain, les hôtels ont perdu le peu de touristes qu’ils avaient réussi à attirer en cette période estivale et les Marocains qui avaient réservé pour la période de l’Aïd».