Et si Mohammed Hussein Ali Al Amoudi avait trouvé la parade pour récupérer la Samir? Un grand cabinet d’avocats italien a soumis au syndic, une offre écrite pour reprendre l’entreprise, à plus de 30 milliards de dirhams. Un montant inespéré il y a encore quelques jours.
Un fait qui a conduit le tribunal de commerce de Casablanca à reporter l’ordonnance qui ouvrait la voie au lancement du processus de vente de la raffinerie et de l’ensemble des actifs appartenant à la Samir.
Pour l’heure, il est difficile de confirmer l’identité de l’acquéreur intéressé. Toujours est-il que, selon des informations de le360, il s’agirait d’une entreprise immobilière étrangère qui serait proche de Mohammed Al Amoudi, l’actionnaire de référence de la Samir, l’homme par qui tout avait commencé.
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Selon nos sources, Al Amoudi, qui a longtemps bataillé, en vain, pour un redressement judiciaire de la Samir au lieu de sa liquidation, aurait finalement choisi ce moyen pour contourner la décision du tribunal.
Il profite également du fait que, pour l’heure, aucun des acquéreurs qui se seraient manifestés ces derniers mois, n’aurait réellement soumis d’offres.
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Si cette thèse se confirme, il resterait alors à savoir quelles sont les réelles intentions du repreneur.
Ne serait-il pas uniquement intéressé par le patrimoine foncier et immobilier de la Samir et qui, selon plusieurs observateurs, serait nettement plus rentable que la raffinerie elle-même?
Dans tous les cas, il faudra attendre encore quelques semaines pour y voir plus clair. En attendant, n’oublions pas qu’une autre audience est programmée au tribunal le 2 janvier prochain.
Selon des sources proches du dossier et contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette audience ne se tiendra pas pour que le juge commissaire, le syndic et le repreneur éventuel négocient le rachat de la Samir, mais plutôt pour finaliser l’ordonnance en tenant compte de l’offre déposée.
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Même si rien ne garantit à cet acquéreur potentiel que sa proposition sera acceptée, son offre aura tout de même le mérite de fixer un prix plancher pour l’appel d’offres qui sera lancé une fois le processus de vente enclenché.
Par ailleurs, il y a lieu de garder en tête que cette opération devrait être encadrée par un cahier des charges élaboré par le syndic, Mohamed El Krimi, et auquel devra se soumettre tout candidat intéressé. Ce cahier des charges va-t-il imposer le redémarrage de la raffinerie?