La Samir espère une augmentation de capital

Jamal Ba-Amer, ancien DG de Samir

Jamal Ba-Amer, ancien DG de Samir . DR

Revue de presseKiosque360. La Samir est confrontée, depuis quelques années, à des difficultés, et l’année 2014 n’a pas été de tout repos. Son Directeur général explique les origines du mal.

Le 23/04/2015 à 05h27

L’année 2014 n’a pas été facile pour une grande partie des entreprises marocaines dont la Samir. Celle-ci enchaîne les mauvais résultats depuis quelques années malgré les promesses de ses dirigeants. Dans un entretien accordé au quotidien L’Economiste du 23 avril, le DG de la raffinerie, Jamal Ba-Amer, confirme la mauvaise passe du groupe et la justifie principalement par la baisse des cours du pétrole au niveau mondial. Ce n’est pas moins de 3,5 milliards de dirhams de perte qu’a enregistrée la société à cause de la dépréciation de ses stocks détenue pour le compte du pays. Jamal Ba-Amer se targue que son entreprise a absorbé le choc de cette baisse sur les finances du Maroc et que cela a sauvé le pays des troubles politiques et économiques que connaît la région. Par conséquent, l’entreprise cherche des solutions pour sa trésorerie assez limitée et elle a même contracté deux lignes de financement de pétrole brut de 600 millions de dollars. La Samir devrait, lors du deuxième semestre de l’année, communiquer autour de son plan de financement qui est déjà à l’étude avec des banques de la place. Selon le DG, un fonds d’investissements a été approché pour injecter des liquidités dans les fonds propres de l’entreprise et l’actionnaire principal étudie la possibilité d’une augmentation de capital. L’entreprise a pour objectif d’agrandir sa capacité de stockage avec la construction d’un terminal à Jorf Lasfar de 170.000 m³ et d’un autre de 200.000 m³ ailleurs au Maroc.

Une diversification réussie

Par ailleurs, la SDCC, filiale du groupe, avec ses 30 points de vente, n’écoule sur le marché que 5% de ce que distribue la maison-mère, soit 200.000 tonnes de carburant par an. L’ambition du DG, qui semble satisfait de cette filiale, est d’augmenter cette part pour atteindre les 20% en 2020. Chose qui justifie les campagnes de communication récentes sur les supports médiatiques. Le groupe s’est aussi lancé dans le transport de produits pétroliers via sa filiale TSPP qui a à son actif 115 camions-citernes et devrait attendre les 250 dans les prochaines années. L’export, quant à lui, représente 25% du chiffre d’affaires de la société avec 1,2 million de tonnes écoulé sur les marchés africains principalement. A noter, tout de même, que la gravité réside dans le fait que la Samir demeure à ce jour la seule raffinerie du royaume. Cependant, le fait qu’elle soit détenue par nos « amis » saoudiens devrait légèrement nous réconforter.

Par Karim Belmoudden
Le 23/04/2015 à 05h27