La signature du Pacte social ajournée sine die: voici pourquoi

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Prévue au cours de cette semaine, la cérémonie de signature du Pacte social entre le gouvernement, le patronat et les syndicats a été reportée à une date ultérieure. En cause, l’état de santé du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit. Les détails.

Le 24/04/2019 à 11h55

Attendue, la cérémonie de signature du Pacte social a été reportée sine die. En cause, le mauvais état de santé dans lequel se trouve actuellement le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, nous affirment des sources concordantes.

Tout en évitant de préciser ce dont souffre le responsable gouvernemental, nos sources affirment que son état de santé nécessite un séjour en France. Laftit, 51 ans, a d’ailleurs été le grand absent de la rencontre interministérielle tenue hier, mardi 23 avril, en préparation du mois de ramadan. Une rencontre présidée par le ministre délégué à l'Intérieur, Noureddine Boutayeb, avec la participation du ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, du ministre du Commerce, de l'Industrie, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, du ministre de la Santé, Anas Doukkali, et du ministre délégué aux Affaires générales, Lahcen Daoudi.

Rappelons que l’Exécutif a proposé, cette fois-ci, une augmentation des salaires des fonctionnaires allant de 400 à 500 dirhams selon les échelles et une hausse de 10% du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) et du SMAG (Salaire minimum agricole garanti).

La hausse des salaires de 500 dirhams touchera toutes les échelles en-dessous de l’échelle 10, échelon 5, alors que la hausse de 400 dirhams concernera les échelles au-dessus de l’échelle 10. Ces augmentations seront échelonnées sur trois années (à partir du 1er mai 2019 jusqu’au 1er mai 2022).

Concernant les allocations familiales, elles seront désormais de 300 dirhams (au lieu de 200 dirhams actuellement) pour les trois premiers enfants. Ces augmentations de salaires et de prestations sociales coûteront au budget de l'Etat plus de 7 milliards de dirhams pour les trois ans, soit le prix à payer pour la paix sociale.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/04/2019 à 11h55