Deux jours de débats intenses et fructueux sur la volatilité des prix ont été au centre d'une rencontre internationale organisée à Rabat par l'OCP Policy Center, un think tank nouvellement créé par le Groupe OCP, et dirigé par Karim El Aynaoui. Des représentants du FMI sont venus à Rabat apporter leur point de vue sur la "volatilité des prix". "La volatilité des prix, notamment ceux des produits agricoles et pétroliers n'est pas une science exacte. Elle ne peut être cernée, elle est flexible", ont déclaré des intervenants, notamment le Malais, Jomo Sundaram, numéro deux de l'Organisation mondiale des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).
Ce dernier a évoqué les grands chocs qu'ont connus les prix des produits alimentaires de base en 2006 et 2008 lorsque le prix du baril de pétrole avait atteint 140 dollars. "La volatilité des prix n'est pas acceptable sur le plan politique", a affirmé le représentant de la FAO. Et de préciser: "Cette volatilité dépend aussi de nombreux facteurs tels la sécheresse, la désertification, la déforestation, le changement climatique, la surpopulation, la spéculation foncière et le manque de compétitivité". L'un des points les plus intéressants de son intervention fut la pertinente question de savoir pourquoi aucun gouvernement dans le monde, à une ou deux exceptions près, ne dispose d'un ministre ou d'un département spécifique à la sécurité alimentaire. "Il y a des services, des divisions, mais pas de département dédié entièrement à l'alimentation et à la nutrition de la population", a souligné le vice-directeur général de la FAO.