La Banque africaine de développement (BAD) tiendra ses Assemblées générales du 27 au 31 mai à Marrakech avec la participation de quelques 5.000 congressistes appelés à débattre notamment de la création d’un Fonds africain pour les infrastructures, ainsi que de la question délicate du retour du siège de la BAD de Tunis à son siège de naissance et de résidence habituelle à Abidjan en Côte d’Ivoire, selon les organisateurs.
A Marrakech -la ville ocre devenue l’une des principales plateformes des conférences internationales- sont attendus notamment les présidents du Gabon, Ali Bongo et du Sénégal, Macky Sall, selon les organisateurs. Ces assemblées qui se tiennent sous le thème de "la transformation structurelle de l’Afrique" doivent notamment finaliser le rapport officiel sur la "situation économique en Afrique en 2013" et élaborer un plan d’action de la BAD pour les dix prochaines années.
Le Maroc, un bon élève de la BAD
Les débats aborderont aussi la question délicate, celle du transfert de Tunis à Abidjan du siège social de la BAD. Le Maroc soutient son frère maghrébien pour que ce retour soit retardé et graduelle. Une proposition qui aura finalement un coût élevé et additif pour les Africains puisqu’il se chiffre à plus de 100 millions de dollars, avance-t-on du côté de l'organisation. La BAD préfère éviter ces dépenses dans le but de la recapitalisation du FAD (Fonds africain de développement).
Ces assisses de la BAD se dérouleront également en présence des ministres africains, des gouverneurs de Banques centrales, des représentants des institutions financières mondiales comme le FMI et la Banque mondiale, ainsi que des délégués d’agences spécialisées de l’ONU, toujours selon la même source. Le Maroc est "un élève sérieux, brillant et un des grands bénéficiaires de la BAD", a-t-on indiqué. "Depuis 1970, cette institution financière africaine a accordé au royaume des prêts d’un total de près de 10 milliards de dollars pour la réalisation d’une centaine de projets socioéconomiques", a déclaré à la veille de la réunion, le ministre marocain de l’Economie, Nizar Baraka.
