“L'on ne doit pas se leurrer. La situation est critique et l'Etat ne peut pas, à lui seul, y remédier”. C'est par ces phrases que le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Lahcen Daoudi, a commencé son intervention au campus de la chambre française du commerce et de l'industrie au Maroc (CFCIM) et qui avait pour thème “la stratégie de développement de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et son rapport avec la stratégie de développement de l'industrie et des technologies”. Lahcen Daoudi observe le manque des écoles d'ingénieurs. D'un autre côté, il estime que “le budget de l'Etat ne peut pas gérer des universités où des filières, notamment celle des sciences économiques, sont combles”.
Pour cela, le ministre appelle à des partenariats avec l'étranger et ce, en installant des écoles françaises, l'Ecole Centrale à titre d'exemple, au Maroc. Selon Daoudi, cette invitation envoyée aux grandes écoles permettrait d'équilibrer la balance de l'enseignement et de garder nos talents au sein du pays au lieu qu'ils s'expatrient.
Pour ce qui est du privé, le ministre affirme que des mesures vont être prises pour “assouplir les démarches afin que le diplômé du privé puisse enfin accéder à un doctorat d'Etat”.
Concernant les entreprises, Lahcen Daoudi souhaite que le patronat soumette à son ministère leurs besoins concrets en matière d'emploi pour que l'Etat puisse créer des filières en concordance avec l'activité de ces structures.
Lors de cette intervention d'une trentaine de minutes, Lahcen Daoudi a finalement appelé à booster la recherche. Dans ce sens, “des partenariats ont été négociés avec l'OCP, Manajim et l'ONIM pour aider les chercheurs dans leurs travaux”, conclut-il.