Dans son rapport de 2014, le FMI a fait une étude sur la ventilation des crédits bancaires par secteurs et par branches d’activité sur la période 2008-2014 au Maroc. Globalement, on y apprend que les pondérations n’ont pas beaucoup changé. Dans son édition hebdomadaire du 24 avril, La vie Eco estime que cela est un signe de la bonne santé financière du pays.
L’industrie ne représente que 18,5% de l’encours global, chose qui démontre les difficultés d’investissement dans ce secteur. Cependant, avec la multiplicité des chantiers relatifs aux centrales électriques, la branche électricité et gaz a doublé sa part dans l’encours des crédits et passe de 3,3% en 2008 à 6,1% en 2014. En revanche, la perte de vitesse du textile depuis quelques années a fortement impacté l’endettement qui est passé de 1,9% à 0,9%. Même son de cloche dans le BTP qui ne cesse de perde de plumes et cela se reflète sur son encours de crédit, de 16% en 2008 il est à 12,2% actuellement. Par ailleurs, et malgré les efforts du législatif, le secteur du tourisme n’absorbe que 2,7% du total des crédits accordés, en moyenne, sur toute la période. L’agriculture et en dépit du Plan Maroc Vert reste, quant à elle, aux alentours de 4% et le commerce à 6,5%. La publication estime que cette situation est le résultat de l’exigence des banques par rapport à l’octroi des crédits depuis quelques années. Cela peut paraître logique quand on apprend qu’en 2014 les créances en souffrance ont représenté près de 7% de l’encours global des crédits, soit 52,53 milliards de dirhams.
Le Marocain, ce consommateur
De leurs côtés, les ménages marocains sont de plus en plus demandeurs de crédits. En effet, la part des emprunts accordés aux particuliers par les banques et établissements de crédit s’élève à 30% en 2014, en progression de 3,5 points par rapport à 2008. Malgré le risque de non-paiement qui alimente les créances en souffrance, les banques se livrent une guerre des taux pour attirer plus de clients. Selon l’hebdomadaire, la baisse qu’a connue le taux directeur ces dernières années serait l’un des éléments qui ont facilité cette embellie. Pour conclure, le FMI estime que la dispersion des crédits sur les différents secteurs et branches d’activité, que connaît le pays, limite le risque pour les établissements bancaires.