Des personnalités occupant d'importantes fonctions ont mis en exergue le lancement de la LGV dont l'apport à l'économie marocaine est indéniable.
Mohamed Ben Abdallah Bensaleh Anamla, DG du FSD
La Ligne à Grande Vitesse "Al BORAQ" constituera une plus-value pour le secteur de transport, a affirmé, jeudi à Tanger, le Directeur général de l'administration des opérations au Fonds saoudien pour le développement (FSD), Mohamed Ben Abdallah Bensaleh Anamla. Il a également souligné que la contribution du FSD au financement de ce projet s'inscrit dans le cadre des "relations profondes et distinguées entre les Royaumes du Maroc et d'Arabie saoudite".
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Mohammed Saif Al Suwaidi, Directeur général du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement
Le Directeur général du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, Mohammed Saif Al Suwaidi, estime que "ce projet colossal est de nature à apporter une contribution directe et indirecte à l’économie marocaine", notant qu'il permettra de réduire "le temps du voyage entre Tanger et Casablanca à environ deux heures". Le projet, a-t-il ajouté, "aura aussi un impact positif sur l’économie, dans la mesure où il permettra d’accroître les échanges commerciaux entre les deux villes", faisant savoir que la réduction du temps du voyage doit entraîner un "impact social positif" sur des millions de voyageurs. "Au sein du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, nous remercions (...) le gouvernement marocain de nous avoir donné l’occasion de continuer à financer ce projet", a-t-il dit.
Nourddine Rhalmi, PDG d'Alstom
Le projet de Ligne à grande vitesse (LGV) reliant Tanger à Casablanca favorisera l'implantation d'une filière ferroviaire au Maroc, a indiqué, jeudi à Tanger, le PDG du constructeur ferroviaire français Alstom au Maroc, Nourddine Rhalmi. Il a précisé que ce projet favorisera "de plus en plus la présence d'experts et puis une filière ferroviaire implantée au Maroc". Les retombées de ce projet sur l'économie marocaine "sont purement locales avec des expertises, des fournisseurs qui seront implantés de façon durable au Maroc et des accords vis-à-vis des autorités, des universités et des écoles", a-t-il souligné. Il a de même assuré que ce projet, qui s'inscrit dans le cadre d'un Protocole d'accord signé entre la France et le Maroc en 2007, "est très important pour Alstom, bien évidemment, puisque cela fait quelques années qu'on y travaille".
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Kian Gavtache, directeur de la SNCF-international au Maroc
Le projet de la Ligne à grande vitesse (LGV) est un projet "extraordinaire" qui constitue une source de fierté et un partenariat "réel, large et inscrit dans la durée", a affirmé, jeudi à Tanger, Kian Gavtache, directeur de la SNCF-international au Maroc. La LGV, sur laquelle la Société nationale des chemins de fer français a travaillé depuis 2009, est "vraiment un projet extraordinaire pour la SNCF", qui a mobilisé des équipes de plus d'une cinquantaine d’experts au Maroc et dans le back-office en France "pour aider nos amis marocains de l’ONCF à conduire à bien ce projet", a déclaré Gavtache. C’est une ligne à grande vitesse construite "dans l’environnement marocain et avec les spécificités marocaines", a noté le responsable français, qui s’est dit "très fier d’avoir travaillé ensemble" avec les experts de l’ONCF et indiqué que ce projet est basé sur un partenariat "réel, large et inscrit dans la durée". "Ce partenariat ne s’arrêtera pas là", a assuré Gavtache. "On va continuer à travailler ensemble sur la maintenance et l’exploitation de la LGV", notamment avec la création à Rabat de l’Institut de formation ferroviaire (IFF), une structure "commune aux cheminots français et marocains".
Mohamed Rabie Khlie, DG de l'ONCF
Le projet de la Ligne à Grande Vitesse "Al BORAQ" reliant Tanger à Casablanca constitue un saut qualitatif qui aura des retombées positives sur le système de transport dans son ensemble, a souligné, jeudi à Tanger, le directeur général de l'Office national des chemins de fer (ONCF), Mohamed Rabie Khlie. Il a affirmé que ce projet est "très important" de par son impact positif sur l'économie nationale, que ce soit durant la phase des travaux ou après le lancement de la phase d'exploitation. A ce titre, le DG de l'ONCF a déclaré que "90% des travaux d'infrastructure ont été réalisés par des entreprises marocaines, ce qui a permis la création de 30 millions journées de travail", soulignant que le projet a également permis "un transfert d'expertise et d'expérience aux bureaux d'études marocains, ainsi qu'aux ingénieurs marocains de l'ONCF". Il s'est également arrêté sur la création d'un Institut de formation ferroviaire dans le cadre d'un partenariat entre l'ONCF et la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) qui permettra de dispenser des formations importantes aussi bien aux cadres marocains que français. Durant la phase d'exploitation, Khlie a indiqué que "relier la capitale économique Casablanca au pôle prometteur de Tanger, en passant par la capitale administrative Rabat en une courte période (1h20mn pour Tanger-Rabat et 2h10mn pour Tanger-Casablanca), dans le cadre d'un système de transport durable, aura un impact très positif". Il a de même rappelé que l'Office a effectué d'autres investissements dans le réseau actuel, notamment le triplement de la ligne Kénitra-Casablanca, le dédoublement de la ligne Casablanca-Marrakech et la mise à niveau de plusieurs gares, notant que le projet "Al BORAQ" aura des retombées positives sur le système de transport et de voyage dans son ensemble. Ces retombées ne concernent pas uniquement le système de la LGV, mais toucheront également les autres axes de train, particulièrement Casablanca-Fès et Casablanca-Marrakech, en réduisant la durée des voyages et en améliorant les services. Vidéo exclusive.
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Abdelkader Amara, ministre de l'Equipement et du transport
La Ligne à grande vitesse donnera "un grand élan" à l’économie nationale, a affirmé le ministre de l'Équipement, du transport, de la logistique et de l'eau, Abdelkader Amara. La première phase de ce projet reliera trois régions économiques du Maroc, a déclaré Amara, précisant qu’il s’agit de Casablanca, Kénitra et Rabat, "ce qui donnera un grand élan à l’économie nationale et à l’économie de ces régions”. Le ministre a souligné l’ampleur de ce projet "titanesque" de par les investissements de près de 23 milliards de dirhams qu’il a mobilisés, mais aussi par rapport à la technologie de pointe utilisée, et qui permettra au Maroc de s’engager dans la nouvelle génération des métiers des LGV. Amara a également mis en avant les retombées "positives" de ce projet, notamment en termes de circulation des voyageurs et de réduction du temps du voyage.