L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) a dernièrement publié la troisième Note d’orientation, relative à la période 2015-2018, depuis 2004. Le quotidien L’Economiste revient dessus dans son édition de ce jeudi 23 avril. La Note d’orientation pointe le fait que l’usage intensif des techniques est devenu une réalité au Maroc et que l’accès au haut débit est indispensable pour le privé et le public. En effet, l’Administration publique s’est mise en ligne via quelques plateformes qui ont pour objectif de faciliter la tâche aux citoyens. Le secteur des télécoms reste, cependant, impacté par l’utilisation des applications OTT, du type whatsApp, qui offrent gratuitement une multitude de services. Une situation qui touche les résultats des opérateurs et, de facto, leur capacité d’investissement. Autrement dit, le renouvellement des infrastructures, usées par la forte pression que pratiquent les utilisateurs, ne pourra pas se faire dans de bonnes conditions.
Plus de pouvoir
Le régulateur espère, pour un meilleur modèle de marché, que le cadre législatif et réglementaire soit voté avant la fin de 2015 en plus d’un partage des infrastructures « réussi ». Il faut dire que le DG de l’ANRT cité par le journal, Azzedine El Mountassir Billah, a envie que cela soit fait au plus vite. Et pour cause, le projet en question accorde à l’agence de nouvelles prérogatives, à l’image d'une possible intervention dans les contrats entre les opérateurs et leurs clients. Outre cela, l’ANRT aura la possibilité de sanctionner les acteurs du secteur grâce à un comité créé au sein de l’institution sans avoir recours au tribunal. Dans ce sens, le quotidien interpelle l’agence, financée par le gouvernement qui, à son tour, touche des dividendes de Maroc Telecom, sur son indépendance financière. Azzedine El Mountassir Billah, semble convaincu et veut que son établissement ne soit plus lié à l’Exécutif.
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