Des banques de la place, ayant des filiales ou des partenaires dans l’assurance, proposent une couverture automobile à leur clientèle assurée chez les compagnies concurrentes. C’est ce que révèle La Vie Eco, dans son numéro daté du 16 décembre, qui rappelle que la loi autorise les banques à vendre exclusivement l’assurance de personnes, l’assistance et l’assurance-crédit.
D’après l’enquête de l’hebdomadaire, le phénomène prend de l’ampleur. Un courtier avance que les banques et assurances, pour prendre des parts de marché, se laissent convaincre de la légitimité de recruter les clients, peu importe le canal. Pour ratisser large, les banques capitalisent sur leurs agences, en plus des réseaux d’agents et de courtiers.
Concrètement, des conseillers de clientèle et des directeurs d’agences reçoivent des clients assurés chez les compagnies concurrentes. Une demande de devis est envoyée à l’assureur qui présente son offre. Le client est ensuite informé et invité à procéder au paiement avec une possibilité de fractionnement sur trois ou quatre mensualités.
En agissant de la sorte, les banques invoquent le fait que le contrat d’assurance est fait par le courtier captif, c’est-à-dire la société de courtage de la banque. Or, la loi est assez claire sur l’interdiction d’une telle pratique. De plus, des circulaires bannissent le règlement des primes de l’assurance automobile à crédit. Par ailleurs, plusieurs professionnels relèvent que des établissements de crédit proposent des offres de bancassurance qui donnent droit à des réductions sur l’assurance automobile. Encore une autre pratique interdite que plusieurs courtiers et agents dénoncent!