Bank Al-Maghrib n’a pas répondu aux attentes du monde des affaires. Dans une conjoncture peu favorable, les investisseurs attendaient un geste pour relancer la machine, chose à laquelle la Banque centrale a répondu par la négative en maintenant le taux directeur à 2,25%. C’est le constat que fait L’Economiste dans son édition du jour.
Le journal note, par ailleurs, que l’institut d’émission «continue en revanche de mobiliser les autres parties prenantes sur l'amélioration des délais de paiement et les conditions d'octroi du crédit» pour «améliorer la transmission de la politique monétaire sur l'économie». Le quotidien révèle, à ce titre, que le régulateur bancaire prévoit de faire «le point avec les membres du GPBM sur plusieurs dossiers, dont la notation des entreprises».
L’Economiste rappelle l’engagement des banques en 2016 à communiquer les notations de leurs clients afin de leur permettre «d'améliorer la qualité de leur dossier et aussi leur coût de financement». Chose qu’elles ne font pas encore toutes. Aujourd’hui, la Banque centrale va exiger d’elles «qu’elles remplissent leurs engagements». Il faut dire que le comportement du crédit aux entreprises privées demeure préoccupant puisque l'encours n'a progressé que de 1,3% en avril. Le plus préoccupant est que les prêts à l’équipement ont baissé de 2,1% sur un an, preuve que les entreprises n’investissent plus car elles sont prises dans la gestion de l’exploitation. Preuve en est les facilités de trésorerie, qui ont augmenté de 4,5% à fin avril.
Le journal évoque aussi le régime des changes pour lequel «les autorités monétaires ne cèdent pas à la pression du FMI pour effectuer un pas supplémentaire dans la réforme du régime de change, par peur qu'un élargissement ne soit compris dans le mauvais sens».
Concernant les privatisations, la position est claire: «les privatisations ne doivent pas être seulement des opérations de mobilisation de recettes, mais doivent aussi apporter une valeur ajoutée sur les plans économique et financier».