Les exportateurs marocains font cap sur le Cameroun. En effet, l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) vient d’annoncer qu’elle envisage "la création de plateformes pour promouvoir les produits et services marocains" au Cameroun. Une décision qui fait suite à la visite au Maroc d’une délégation camerounaise constituée notamment du Délégué en Europe de African Pineapples & Bananas Association, Hervé Mbarga, et messager du ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.
Cette plateforme, qui impliquera plusieurs opérateurs économiques nationaux, devrait servir de "hub pour l’approche des marchés avoisinants l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale" explique l’association.
Un hub régional pour le Maroc
Pour ce faire, l’ASMEX prévoit déjà à court terme, "une mission d’hommes d’affaires représentant les secteurs à fort potentiel sur le marché camerounais". L’objectif de ce déplacement est avant tout de déceler toutes les opportunités existantes et d’examiner les voies et moyens de la mise en place de ladite plateforme.
La rencontre des responsables camerounais avec les exportateurs marocains a, par ailleurs, prouvé que l’intérêt pour le développement des exportations marocaines vers ce marché est "grandissant", notamment pour le développement de nouveaux créneaux de coopération. En témoigne les propos de Mbarga qui a affirmé "la volonté du gouvernement camerounais de mettre en place toutes les dispositions nécessaires pour faciliter l’accès des opérateurs marocains au marché camerounais". Le responsable a également souligné l’intention des exportateurs camerounais de dynamiser et de diversifier leur offre sur le Maroc.
Notons que les exportations du Cameroun vers le Maroc se concentrent essentiellement aux produits naturels tels que le coton, le bois, le café, le cacao, les fruits exotiques et le caoutchouc. Le Maroc, quant à lui, exporte tous les produits manufacturés (pharmacie, agro-alimentaire, pêche, IMME, fertilisants, textiles…) ainsi que les services (banques, assurances, transport, eau, ingénierie…) vers ce pays considéré comme une plaque tournante vers le marché de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale.
