L’engouement se fait toujours attendre au Centre de médiation bancaire. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le Centre reste méconnu, en dépit des efforts de son président, Mohammed El Ghorfi, pour le faire connaître. Trois ans après sa création, il ne totalise pas plus de 1.800 réclamations.
Le Centre a pu régler 73% des litiges qui relèvent de ses compétences. Il faut dire qu’il constitue une alternative aux tribunaux. Et c’est pour mettre en avant les avantages de la médiation que la CGEM a organisé, à Marrakech, une rencontre qui a mobilisé, selon le quotidien, bon nombre de professionnels, de chefs d’entreprises, d'avocats et de représentants de banques.Il s’agit de «mettre en avant le rôle de la médiation bancaire en tant que solution intéressante et mode alternatif dans la résolution à l'amiable des différents types de litiges existant entre les entreprises et les banques». Cette médiation est, dans la majorité des cas, efficace et surtout totalement gratuite, dans le cadre de la médiation institutionnelle.La médiation se caractérise également par sa discrétion, puisqu’elle «ne porte pas préjudice aux droits des parties de recourir à l’arbitrage ou aux juridictions de droit commun».
Or, «les clients des banques ne sont pas au courant de cette médiation et les agents aux guichets ne s'empressent pas de les aider», constate L’Economiste. Le Centre a, pour tenter de remédier à la situation, produit des brochures en arabe, tamazight et français pour les visiteurs. Il a de même développé la communication destinée au public initié dans les chambres professionnelles et organisations patronales, ainsi que la communication de masse pour le grand public avec les radios, la télévision... Même les établissements de crédit ont été invités à communiquer.