Le CESE vient de répondre à une requête faite par la deuxième chambre du parlement concernant l’investissement public dans les régions. Le quotidien l’Economiste daté du 11 juin nous apprend que le rapport confirme les inégalités entre les régions par rapport à l’intervention de l’état. Les provinces du sud, par exemple, bénéficient de 5500 DH par habitant, alors que la moyenne nationale est au-dessus de 31%. C’est ainsi que 54% du PIB de la région est réalisé par l’état. Les équipes de Nizar Baraka, président du CESE, ont constaté dans cette étude que les écarts entre les régions ne font que se creuser. Cela pourrait donner lieu à une situation difficile à équilibrer par la suite. En outre, il y aurait, selon le rapport, une faiblesse du réseau de transport dans quelques régions, faiblesse handicapante pour leur développement.
Dans la pratique, l’état distribue 1% des recettes générées par l’IS et l’IR à toutes les régions. Cependant, le CESE n’est pas très favorable à cette méthode. Et pour cause, des régions sont plus peuplées que d’autres ou encore plus vastes que d’autres et se retrouvent, par conséquent, avec moins de ressources. Quelques régions peinent aussi à recruter des cadres dans la fonction publique.
C’est alarmant. D’autant plus que le pays a pour ambition de mettre en place la régionalisation avancée. C’est dans ce sens que le Conseil a proposé une série de recommandations pour aider les régions à engager un processus d’auto-développement. Il est question que des PPP soient mis en place dans différentes régions, accompagnés par des contrats programmes entre l’Etat et ces régions. Le CESE est d’avis à ce que des structures fassent des études pour évaluer les points forts et les points faibles des régions afin de mieux gérer les PPP. Il faut aussi que les régions soient dotées d’une charte d’investissement avec l’objectif d’attirer les entreprises. Le cadre fiscal n’a, quant à lui, pas été oublié. Les rédacteurs de cette étude prônent des taux d’IS et d’IR incitatifs ainsi qu’une normalisation de la TVA et des taxes locales. Tout cela doit être fait, selon le rapport, sans oublier le développement de l’économie sociale pour les populations locales.