Le contrôle des importations se structure, mais coûte plus cher

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Revue de presseKiosque360. Changement dans le système de contrôle des produits industriels. Désormais, le dispositif sera payant. Le tarif varie et tient compte de la fiabilité des exportateurs.

Le 05/02/2020 à 21h46

Un nouveau système de contrôle des produits industriels est entré en vigueur le 1er février, révèle L’Economiste dans son édition du jour. Le journal rapporte que ce sont trois multinationales rompues à l’exercice, soit Applus Fomento, Bureau Veritas et TUV Rheinland, qui vont reprendre le flambeau pour permettre de «crédibiliser ce processus». Autre nouveauté du système: la fin de la gratuité du service. Trois catégories de fournisseurs (A, B et C) ont été distinguées dans une grille tarifaire.

Le quotidien indique que «le tarif minimal va de 280 à 315 dollars, avec un maximum de 2.400 à 2.500 dollars selon la fiabilité des produits exportés au Maroc». Et de préciser que la catégorie C (0,25% de la valeur FOB des produits, avec un minimum de 280 dollars et un maximum de 2.400 dollars) est composée des sociétés autorisées et agréées par les sociétés d’inspection et dont les produits ont déjà été contrôlés et sont conformes aux normes obligatoires marocaines. «Ces sociétés sont réputées pour la fiabilité de leurs produits et leurs pratiques qui ne nécessitent que des contrôles soft». Ce sont des fournisseurs comme Volvo, Mercedes, Renault, Peugeot, qui disposent d’un circuit vert pour exporter vers le Maroc. Ce qui explique que les frais de contrôle sont plus bas. «Ceci devrait inciter les importateurs à opter pour des produits de qualité irréprochable et contribuera à protéger le consommateur ainsi que le tissu industriel», soutient L’Economiste.

La catégorie A (0,45% avec un minimum de 315 dollars et un maximum de 2.500 dollars), elle, est composée des sociétés inconnues des vérificateurs et exportant rarement vers le Maroc. «Elles requièrent des diligences approfondies, dont la vérification du nombre d’articles par contenant, l’étiquetage, l’emballage, la non-prohibition des produits…», souligne le journal qui précise que les tarifs sont standardisés et n’incluent pas les frais d’analyses supplémentaires auxquelles certains produits pourraient être soumis si nécessaire. Idem pour les frais de réinspection, d’audits, d’inspections techniques industrielles, de supervision de chargement ou de plombage des conteneurs.

L’Economiste assure que les contrôles effectués au Maroc par les trois prestataires agréés par le ministère de l’Industrie coûteront 350 dirhams HT par DUM (Déclarations uniques de marchandises).Le journal affirme que le déploiement du nouveau dispositif de contrôle sera précédé d'une période transitoire courant jusqu’au 19 avril. Au-delà, le dispositif deviendra obligatoire.

Par Rachid Al Arbi
Le 05/02/2020 à 21h46