L’Office des changes et le haut-commissariat au plan (HCP) s’accordent pour présager une année 2013 positive. Après la hausse de l’indice de productivité, c’est aujourd’hui aux échanges extérieurs d’afficher une excellente forme à la fin de la saison estivale. Le déficit commercial a baissé de 3,1% en 12 mois, passant de 135,9 à 131,7 milliards de solde de commerce extérieur à la fin août 2013.
Le phosphate, mauvais élève ?
Dans le détail, les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs révèlent un taux de couverture des importations à 47,9%, soit une hausse de 0,4%. Facture énergétique mise à part, ce score grimpe à 64,9 %, mais pour une variation annuelle plus modeste de 0,1%. Comme pour l’indice de productivité, c’est du côté des nouvelles industries que les choses bougent le plus. L’aéronautique et l’automobile affichent des croissances respectives de 21,7% et 19,1%, de quoi permettre aux exportations hors phosphates et dérivés de progresser de 4,7%. C’est d’ailleurs le phosphate qui fera figure de mauvais élève (-18,7%) et plombera les exportations globales qui finissent à -1,5%. Les exportations céderont également du terrain à hauteur de 2,4%, de par la baisse de la facture énergétique (-4,3%), des produits bruts (-21,1%), des produits finis de consommation (-5,4%) et des produits alimentaires (-7,2%).Les autres chiffres publiés par l’Office des changes ne font mention d’aucun autre chiffre impactant la balance des échanges extérieurs en dehors des flux des investissements directs étrangers. Ces derniers ont fait un bond de 31,9% en une année pour dépasser le cap des 20 milliards de dirhams. Les MRE se sont montrés moins dynamiques et ont rapatrié 38,4 milliards de dirhams, soit à peine 400 millions de plus qu’en août 2012.