C’est sur fond d’une hausse record du prix des carburants que le Front pour la sauvegarde de la raffinerie Samir a adressé, ce mercredi 28 septembre 2022, une missive au chef du gouvernement appelant à son intervention pour faire baisser les tarifs de cette matière première.
Le Front explique cette hausse, qui a eu «des répercussions négatives directes et indirectes sur la vie quotidienne des citoyens, sur la paix sociale et sur les équilibres de base des sociétés consommatrices d’hydrocarbures», par l’arrêt de la raffinerie Samir en 2016, la suppression des subventions sur le carburant et la libéralisation de ses prix à fin 2015.
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Il rappelle, dans sa lettre, l’importance des industries de raffinage du pétrole au Maroc qui contribuaient au renforcement de la sécurité énergétique du pays et à des économies de devises grâce à l’accès au marché du pétrole brut, au lieu des produits raffinés. Ces industries avaient aussi permis la déconstruction de l’économie de rente et le démantèlement des bastions de domination sur le marché marocain, précisent les membres du Front.
Le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole appelle le chef de l’Exécutif a réintégré les carburants dans la liste des matières dont les prix sont réglementés, et a fixé le prix de vente publique selon une formule équitable garantissant des bénéfices raisonnables aux opérateurs, en tenant compte du pouvoir d’achat des citoyens. Le Front exhorte le gouvernement à créer un nouveau mécanisme de soutien et de compensation des dommages causés par les prix élevés des carburants.
Dans sa lettre, le Front revient à la charge et appelle l’Exécutif à relancer les industries de raffinage au Maroc en facilitant la cession judiciaire de la Samir, soumise à la liquidation judiciaire, pour assurer la reprise urgente de l’activité au niveau de la raffinerie de Mohammédia, sous toutes les formes possibles, notamment l’acquisition par l’Etat à travers la compensation des fonds publics impliqués dans la dette de la Samir, et la protection contre la perte de la richesse nationale représentée par les actifs matériels et ressources humaines de l’entreprise.
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