Les difficultés financières et la remise en cause du modèle économique de la presse poussent le gouvernement à proposer des solutions, rapporte le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 20 janvier. Par le biais du ministère de la Culture qui gère le secteur de la communication, le gouvernement met ainsi sur la table une nouvelle piste pour le moins radicale qui consiste notamment à faire fusionner la presse papier et les supports digitaux. Si les contours de ce projet demeurent flous, il tend probablement à aller vers une harmonisation des contenus des éditions papiers et des canaux digitaux. Mais ce n’est pas tout.
L’opération de sauvetage menée par l’Exécutif inclut également de nouveaux modes de financement. En dépit des subventions publiques octroyés par l’Etat en faveur de la presse papier et digitale, le ministère de tutelle pense que ces aides restent largement insuffisantes pour garantir la pérennité, à terme, de certains titres. La situation est telle que les responsables affirment que le gouvernement «a dû intervenir pour payer des charges fiscales et des cotisations sociales pour certaines structures».
C’est la raison pour laquelle le gouvernement propose d’élargir les sources de financement. Concrètement, le ministère chargé du secteur de la communication affirme qu’en plus des aides publiques décidées annuellement, des sources de financement «d’autres parties» ne sont pas exclues. Si l’implication d’acteurs privés pourrait soulever des débats d’ordre éthique, des contributions d’établissements publics restent envisageables. Quoi qu’il en soit, le gouvernement semble décider à soutenir le secteur de la presse papier en raison de son rôle «essentiel», affirme le ministre de la Culture.