Le dernier Conseil de gouvernement a franchi un pas décisif en approuvant un décret relatif à la qualité, la sécurité sanitaire et l’étiquetage des aliments pour animaux producteurs de produits alimentaires. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 9 avril, précisant que ce texte de 21 pages fixe les conditions et les exigences auxquelles doivent répondre les aliments pour animaux producteurs de produits destinés à la consommation humaine. Idem pour les dispositions relatives à l’étiquetage de ces aliments.
«Pour ses promoteurs, l’objectif est de s’assurer que les aliments pour animaux commercialisés ne présentent aucun danger pour la santé animale ni provoquent d’altération nocive du produit alimentaire d’origine animale consommé par les êtres humains. Il ne doit pas non plus engendrer un danger pour la santé humaine, tout en s’alignant sur les standards internationaux en matière d’étiquetage des aliments pour animaux», lit-on.
Le texte précise les dispositions générales et particulières que doivent satisfaire les matières premières, les additifs et les aliments composés. Il fixe également toutes les mentions obligatoires d’étiquetage dont les déclarations nutritionnelles selon l’espèce animale concernée. De même, il responsabilise les exploitants du secteur des aliments pour animaux de prendre toutes les précautions afin que les substances interdites ne soient pas utilisées dans ces aliments. Le décret insiste sur le fait que toutes les mentions d’étiquetage doivent être rédigées en langue arabe et éventuellement dans une ou plusieurs autres langues. Le but est qu’elles soient compréhensibles, visibles, lisibles et indélébiles. Il faut surtout éviter d’induire l’utilisateur en erreur.
De même, les constituants analytiques des aliments composés et les tolérances admises doivent être fixés. Idem pour les dispositions techniques concernant les impuretés, les aliments d’allaitement, les matières premières liantes ou dénaturantes, la teneur en cendres et en eau.
«La liste des matières premières autorisées sera précisée par arrêté du ministre de l’Agriculture. En outre, selon la note de présentation, le décret fixe une période transitoire pour son entrée en vigueur, d’une durée de 6 mois après sa publication au Bulletin officiel. Ce qui permettra aux producteurs et aux importateurs de se conformer aux nouvelles dispositions prises. Et cela, pour permettre aussi la commercialisation des aliments pour animaux mis sur le marché avant son entrée en vigueur jusqu’à épuisement des stocks», explique L’Economiste.